Notre projet
Notre projet pour le département est un
projet émancipateur qui met l’humain au centre des politiques publiques.
Enseignement
L’enseignement public, sur le Canton de la
Haute Bigorre, est bien mal défendu par nos élus LREM. Entre le député Jean
Bernard Sempastous qui apparaît sur la presse locale systématiquement aux côtés
des écoles privées (Calendretta et Saint Vincent sans oublier ses « bons
rapports avec les Boutons d’or » hors contrat) et qui semble avoir oublié
avoir été prof dans le public. Entre le Conseiller Départemental sortant,
Jacques Brune, lui aussi enseignant, également Président de la CCHB, et qui, à
ce titre, siège dans tous les comités de pilotage des conventions rurales (cf
plus loin), étonnamment silencieux, voire absent lors de ces réunions. Entre le
Vice-Président de la CCHB, Julien Robbé qui déclare, qu’il n’y a qu’aux Boutons
d’or qu’on mange bio ou végétarien (alors même que la cuisine centrale relève
de sa responsabilité à la CCHB, qu’y fait-il donc ?) et que « les
territoires devraient encourager les écoles alternatives car ça amène de la
population ». On ne peut être sûrs que d’une chose : avec de pareils
élus, l’école publique va être bien défendue !! L’enseignement public
pourra toujours compter sur eux s’il n’a besoin de rien !!! Ce, à
la veille des 150 ans de la loi du 16 juin 1881 établissant la
gratuité absolue de l’enseignement primaire dans les écoles publiques.
Les conseillers départementaux sont partie
intégrante des CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale) et
participent donc à l’organisation de la scolarité des élèves de la maternelle à
la fin du collège : carte scolaire des écoles et collèges (distribution des
postes enseignants dans les établissements), le règlement départemental des
écoles, les rythmes scolaires, le ramassage, la sécurité...
Les conseillers départementaux sont également consultés lors
des Comité de pilotage des conventions rurales qui travaillent sur
l’organisation du tissu scolaire sur le département.
Les conseillers départementaux siègent également dans les
conseils d’administration des collèges et ont donc la possibilité de faire
entendre leur voix lors du vote des dotations Horaires Globales qui déterminent
le nombre de postes d’enseignants dans l’établissement, ce qui est trop rarement
le cas !
Ces instances sont essentielles pour faire entendre au préfet
et au directeur académique les besoins éducatifs du département. Nous ne devons
plus avoir des conseillers départementaux qui accompagnent la pénurie en moyens
enseignants, qui accompagnent la fermeture de postes de professeurs, la
fermeture de classes, la fermeture d’écoles, la disparition d’options dans
l'enseignement secondaire, la destruction progressive des postes des personnels
de santé et de soutien aux élèves (psychologues, rééducateurs, infirmiers,
médecins scolaires, assistantes sociales…).
C’est pourquoi nous défendrons l’école publique du territoire
de la Haute Bigorre afin que plus aucune école ne ferme, que le collège ait le
nombre de professeurs dont il a besoin, que les options et enseignements de
spécialité (EDS) au lycée soient à minima maintenus (moins il y a des
choix d'options et d'EDS au Lycée Victor Duruy, plus les élèves partent sur
Tarbes et plus les postes d'enseignants existants sont fragilisés), que le secteur professionnel soit développé à la hauteur de
la demande, que les élèves puissent avoir accès à un enseignement supérieur de
qualité sur le département avec des formations supérieures qualifiantes
(soutien à la formation en alternance dans les secteurs d’emplois
déficitaires). Les élèves ont tous droit à un enseignement de qualité et de
proximité : imposer à des jeunes élèves de partir après le collège à
Tarbes faute d’options sur le lycée de Bagnères est non seulement source de
fatigue pour ces élèves mais aussi écologiquement une absurdité. De même, une
attention va devoir être posée sur des bizarreries de carte scolaire qui
envoient sur Tournay des élèves de communes proches de Bagnères, ce qui de
fait, dirige ensuite ces mêmes élèves sur les lycées tarbais plus éloignés que
le lycée V Duruy.
Défendre
l’école publique c’est aussi défendre les personnels dits AESH qui accompagnent
les élèves en situation de handicap : ces personnels sont sous des contrats
qui les empêchent de trouver une autre activité rémunérée et qui ne leur
permettent qu’un salaire indécent. De plus l’inspection académique leur impose
le suivi de plusieurs élèves, souvent de manière discontinue ce qui impacte
négativement leur mission et l’aide portée à ces enfants.
Faut-il rajouter que nous sommes de fervents
défenseurs de l’école publique, école pour tous. Dire que tout va bien dans
cette institution républicaine serait erroné au vu des attaques qu’elle a subi
ces 20 dernières années. Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain
et choisir d’abandonner l’idée même de réformer l’école, bien public par
excellence, et de travailler à mettre en place une école ambitieuse et
émancipatrice qui réponde aux besoins de tous les enfants, et principalement de
ceux qui n’ont que l’école pour construire leurs savoirs. Car quand tout le
monde aura fait sa petite école dans son coin, il n’est pas sûr que les
inégalités de notre société soient gommées !
Rappelons à tous les VRP des
écoles hors contrat qui poussent comme les champignons après l’orage, que si
les mêmes exigences leur étaient imposées par l’Etat, elles devraient répondre,
comme les écoles publiques et les écoles sous contrat, à des conditions de
diplômes (Bac + 5 et non pas Bac + 2), de formation pédagogique qualifiante, de
respect des programmes nationaux avec évaluations régulières des niveaux des
élèves, de respect de la laïcité, … Pour information, l’ouverture d’une école
hors contrat n’exige qu’une déclaration envoyée au Rectorat qui ne peut
s’opposer à cette ouverture qu’au cas où la sécurité des locaux ne soient pas
assurée. On ne peut pas dire qu’il y ait égalité de traitement et que
l’école publique soit privilégiée par nos gouvernements successifs !