lundi 8 novembre 2021

CCHB : Menus végétariens à la cantine



Décidément, il est finalement très intéressant de suivre les conseils communautaires depuis qu’ils sont filmés !

Et le passage sur les repas végétariens au centre de loisirs est un modèle du genre : énervement du Président Jacques Brune qui offre un soutien appuyé au pauvre Julien Robbé bien incapable de répondre aux questions des élus communautaires. 


De quoi était-il question : le vice-président aux affaires sociales, en charge de la cuisine centrale notamment, apparemment « interpelé » par une famille souhaitant que ses enfants puissent bénéficier de repas végétariens le mercredi, lorsqu’ils se rendent au centre de loisirs, proposait une modification du règlement intérieur du dit centre.

La cantine est toujours un lieu important d'interaction sociale. C'est un lieu de rencontre et de partage, où les enfants apprennent à vivre les règles sociales : on mange la même chose que les copains, on goûte des aliments nouveaux, on ne se jette pas sur la nourriture comme des affamés mais on apprend à patienter, attendre d’être servis, ou bien on se sert en pensant qu’on n’est pas tout seul à la table et qu’il n’y a pas lieu de s’accaparer le plat de frites !

En termes de qualité alimentaire proposée aux enfants de la Communauté de Communes, reconnaissons à la cuisine centrale de faire le choix dans la mesure du possible, de viandes de qualités achetées sur le local ainsi que de produits relevant de l’agriculture biologique.

Que des enfants soient soumis à un régime alimentaire particulier à cause d'une allergie, d'une intolérance ou de tout autre trouble de la santé, c’est une réalité qui peut mettre en jeu leur santé. Dans ces cas précis, ils peuvent déjeuner grâce aux panier-repas fournis par les familles.  Les conditions sont définies dans le cadre d'un projet d'accueil individualisé établi conjointement par les parents, le directeur de l'établissement et les professionnels de santé.

Mais que les communes voient arriver des demandes d’exceptions liées à des raisons religieuses, ou de choix individuels (végétarien, véganisme, etc..), constitue un fait nouveau auquel il va falloir réfléchir sérieusement avant d’y répondre favorablement à chaque fois. Or la CCHB a choisi de donner suite à la demande d’une famille refusant que son enfant mange des produits carnés en l’autorisant à fournir à cet enfant un panier-repas fourni par les parents. C’est considérer et mettre au même niveau des choix idéologiques familiaux et des exigences médicales.

Si les communes n'ont pas l'obligation de proposer des menus de substitution que ce soit pour des raisons religieuses ou familiales, les agents municipaux n’ont pas non plus pour mission de réchauffer les tambouilles individuelles des familles hors cas médicaux avérés.

On sait tous que les enfants qui mangent à la cantine ont tendance à suivre les copains et à manger les carottes râpées refusées à la maison (voire le contraire) et cela fait partie de la vie en collectivité. Est-il souhaitable que les enfants assis côte à côte aient chacun un menu différent ou bien que l’on distingue les tables des végétariens, celle des allergiques au gluten, celle des sans laitage ?



L’individualisation de la société est en marche depuis longtemps, on le sait.  Mais qu’au nom de choix individuels, des enfants subissent les dictats alimentaires de leurs familles jusque dans les salles de restauration collective, lieu collectif par excellence, cela commence à faire beaucoup ! Surtout quand ces comportements hyper individualistes sont cautionnés par le président de la CCHB et par son vice-président Julien Robbé. A moins que la volonté soit ailleurs : imposer à tous la suppression de la viande dans les cantines, ce qui relèverait davantage d’une position dogmatique que de la liberté de choix alimentaire mise en avant par ses promoteurs.

 


mercredi 3 novembre 2021

La démocratie participative vue par la CCHB

 




Alléchés par l’annonce d’un « atelier citoyen » sur la transition écologique, nous avons été quelques-uns à nous rendre à la réunion pour « échanger sur l’avenir de notre territoire et partager nos idées dans les différents domaines de la transition écologique »

Dès l’entrée dans la salle, on a senti que c’était mal parti : des tables avec des post-it, des marqueurs et des grandes feuilles blanches (flip-charts en langage communicants). Il est vrai que c’est devenu une évidence aujourd’hui, toute réunion ou animation, tout séminaire ou atelier doit impliquer les mêmes stratégies de communication avec si possible un animateur-facilitateur-expert-en-intelligence-collective-et-animation-de-groupe

Une fois tout le monde sagement assis après avoir noté son nom sur la grande feuille d’émargement comme il se doit, le Président de la CCHB a pris la parole. Qu’a dit Monsieur Brune ? Très compliqué d’en faire un résumé vu qu’il a parlé pour ne rien dire, mais bon ! Par contre, visiblement peu enclin à se plier aux petits jeux proposés par les animateurs du bureau d’étude, il a disparu aussitôt son propos terminé. Les techniciens en question se sont alors lancés dans ce qu’ils savent le mieux faire : l’animation de groupe, ce qui revient en gros à animateur de colo. Et hop tout le monde debout s’il vous plait, prêt pour courir d’un coin à l’autre de la salle en fonction des propositions faites !! Vous ne voulez pas jouer, vous sortez ! On ne s’est pas fait prier, on est sorti, donc pour connaître la suite de « l’atelier citoyen » il faudra aller demander à ceux qui sont restés !

Si le charlatanisme, c’est l’art d’abuser de la crédulité publique, (ici en l’occurrence de la crédulité des citoyens), alors on peut dans nos démocraties « malades » (malades entre autres d’un manque de participation et d’implication de la population), trouver plein de charlatans disposés amuser la galerie plutôt que de laisser le sain débat d’idées se concrétiser : ainsi, le politique tout d’abord, qui se défausse de ses responsabilités sur des techniciens qui n’ont compétence ni pour prendre des décisions, ni pour proposer des solutions ; mais aussi ces communicants qui prennent les citoyens pour des enfants et qui utilisent toutes les techniques de la manipulation mentale pour aboutir à leurs fins, surtout qu’il ne se passe rien dans ces réunions et surtout pas de confrontation d’opinions !

Quand on relit les propos du maire de Bagnères lors du conseil communautaire du mois de juillet, on comprend mieux encore la supercherie de cet « atelier citoyen » : "C’est très à la mode de faire participer les citoyens, c’est très bien mais on est pris par les délais (fin d’année 2021). Je vois dans ce document l’aménagement de la Maison de la Nuit, du Refuge de Campana, l’école Clair Vallon, les portes de la mairie de Beaudéan, l’école Carnot, le musée Salies,… On peut dire que c’est déjà presque fait pour ces chantiers.". Ce que n’a pas démenti Jacques Brune : "Cette convention est surtout pour acter que l’Etat mette des crédits dans les conditions d’un CRTE. ". En bref, pour avoir les sous de l’Etat, on est obligé d’organiser un atelier citoyen, voilà chose faite !

Si avec ce type de pratique (qui relève quand même du « foutage de g.. » les politiques pensent que les citoyens vont davantage se mêler de la vie de la cité, on peut penser qu’ils se mettent le doigt dans l’œil !!!!

 

 

Un séisme important dans les années à venir

Sous le titre « La Bigorre touchée par un séisme important dans les années à venir », la Nouvelle République du 5 novembre relaie les propos...