dimanche 6 novembre 2022

Un séisme important dans les années à venir





Sous le titre « La Bigorre touchée par un séisme important dans les années à venir », la Nouvelle République du 5 novembre relaie les propos d’un enseignant chercheur, Guy Sénéchal.

Sans remettre en cause cette nécessaire sensibilisation aux risques majeurs, il faut cependant relativiser un propos, qui dans ces temps anxiogènes, n’a pas besoin de dramatiser la situation. Entre la peur du COVID, de la guerre nucléaire, du réchauffement climatique, il ne manquait que la trouille de périr sous les ruines de sa maison !!

Qu’en est-il réellement dans les Pyrénées et notamment dans la Bigorre ?

Il existe un risque sismique dans les Pyrénées, mais on peut le considérer comme modéré (10 séismes destructeurs de bâtiments en 6 siècles), mais sans commune mesure avec la sismicité que connaissent des pays comme le Japon, la Chine ou l’Indonésie où chaque tremblement de terre fait des dizaines de milliers voire des centaines de milliers de morts.

Le séisme de 1660 à Bagnères a entraîné la mort de 11 personnes et celui d’Arette, 1 seul mort. Loin donc du séisme de 1988 en Arménie qui a tué plus de 30 000 personnes, ou de celui d’El Asnam en Algérie en 1980 qui a fait 5000 morts. (https://www.c-prim.org/documentation/dossiers-th%C3%A9matiques/a-quand-le-prochain/ )

Pourquoi la terre tremble-t-elle dans notre région ??

Plusieurs hypothèses avancées par les géologues :

·         « Une grande partie (mais pas toute) de l'activité sismique des Pyrénées s'observe à proximité de cette Faille Nord Pyrénéenne (frontière entre la plaque ibérique et la plaque eurasienne). Les observations scientifiques montrent que la grande majorité des séismes dans les Pyrénées est liée à des glissements "en extension" et non en compression comme on aurait pu le croire à cause du contexte de rapprochement des deux plaques. Les récentes études mettent en lumière deux hypothèses à ce mécanisme le long des failles. L'une d'entre elles repose sur le fait que la sismicité des Pyrénées résulte du rebond isostatique post-glaciaire. Autrefois sujet au poids de la calotte glaciaire dont la fonte s'est opérée il y a (seulement) 10 000 années, la croûte s'est retrouvée libre de cette charge et a entamé une remontée due à cet allégement. Un tel processus, toujours en cours aujourd'hui, entraine un régime d'extension dans la partie supérieure de la croûte, là où l'on observe la sismicité des Pyrénées. D'autre part, on pense également que cette sismicité pourrait être induite par la différence de densité des blocs terrestres qui constituent la croûte. Dans les deux cas, ce sont des processus gravitaires qui seraient à l'origine de la sismicité actuelle. ».

·          On peut visualiser ceci avec un glaçon plongé dans l’eau. Au fur et à mesure où il perd de la substance parce qu’il fond, il remonte en surface. Quand cela se produit avec des matériaux solides comme les roches, ces remontées se font par à-coup, quand les tensions sont trop fortes et entraînent un séisme plus ou moins fort.

 

  • ·         Considérant que le village d’Arette se situe à l’écart de la Faille Nord Pyrénéenne, d’autres géologues (dont Joseph Canérot et les géologues de l’école toulousaine*) mettent en doute l’existence de cette faille et posent l’hypothèse d’un « dense écheveau de failles directionnelles NO/SE et oblique SO/NE » qui pourraient expliquer plus logiquement la survenue de séismes.

 A la question : peut-on prévoir un futur séisme : la réponse est très clairement NON.

 « On dit qu’il y a un séisme destructeur dans les Pyrénées tous les 25 ans et si cela reste une moyenne, on sait qu’on aura un séisme fort entre Bagnères et Arette. Ce qu’on ne sait pas c’est si ce sera demain ou dans 40 ans. Entre ne rien faire et tout, il faut trouver un juste milieu. Avant de tout transformer, on peut déjà renforcer, voire supprimer dans certains cas, les cheminées et les balcons. Heureusement, dans les Hautes-Pyrénées, la DDT est déjà très active mais chacun peut prendre un quart d’heure pour faire le tour de sa maison et regarder ce qui pourrait tomber ».(Guy Sénéchal)

La lecture de la carte ci-dessous nous démontre qu’un séisme « destructeur » peut avoir lieu n’importe où dans les Pyrénées et pas seulement sur la portion Arette-Bagnères. Donc, je ne suis pas certaine qu’il soit urgent de faire tomber toutes les cheminées et les balcons de la ville ; sachant que la première victime à chaque séisme sur la ville, c’est le clocher de l’église, que devrions-nous en déduire ??


La complexité des Pyrénées, nées à la fois du cycle hercynien et alpin, est telle qu’elle montre à quel point le chantier de la recherche est immense et combien cette chaîne est encore énigmatique !

Dernier conseil, plutôt que se fier au site publicitaire indiqué par l’intervenant lors de cette journée (Volcano discovery), préférez les sites scientifiques suivants :

*Livre : Les Pyrénées, histoire géologique de Joseph Canérot, géologue de l’école Toulousaine (Université Paul Sabatier)

 Sylvette Le Moal

mercredi 8 juin 2022

A quoi nous a servi le député Jean Bernard Sempastous ?

A quoi nous a servi le député Jean Bernard Sempastous ? A rien 



A quoi nous a servi le député Jean Bernard Sempastous ? A rien. (Les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ne lui disent pas merci : Vote de JBS sur l'allocation aux adultes handicapés )

Il était pourtant censé avoir l’oreille du Président !!! (Cf. la semaine des Pyrénées du 8 février 2018)

Sa seule heure de gloire, dont le territoire se serait bien passé, fut la petite sauterie chez Françoise à laquelle il a participé !

Mais en dehors de ce ridicule épisode, quid sur les dossiers essentiels de la ville et de la CCHB que sont l’hôpital et la réouverture de la ligne Tarbes-Bagnères ? Nous ne reviendrons pas sur son inaction au sujet du thermalisme où le dossier a été porté par la député de la 2ème circonscription, Jeanine Dubié, ni sur celui de l’hôpital, tout a été dit dans l’interview des 2 conseillers départementaux : Article de B2B infos.

Le second dossier est industriel : c’est celui de la réouverture de la ligne SNCF Tarbes-Bagnères, nécessaire comme nous l’avons déjà dit, au maintien et au développement de l’entreprise CAF, utilisable pour le fret (bois, matériaux des carrières, déchets…) et le transport passagers. Et sur ce dossier, le député non seulement n’a pas bougé le petit doigt, mais a toujours œuvré insidieusement contre cette réouverture notamment en transformant la gare en cabinet médical dès son entrée en fonction à la mairie. A aucun moment il n’a poursuivi l’engagement fort de Rolland Castells en faveur de cette réouverture.

Le retour du train

Une fois élu député, en avril 2019, il est venu présenter la réforme des mobilités à Tarbes : les députés étaient alors chargés dans leur territoire respectif de « récolter les problèmes et les idées concernant la mobilité au quotidien des personnes et de les faire remonter. » Et contre toute attente, l’article relatant cette réunion mentionne que notre député prévoyait de « permettre à chacun de bénéficier des avancées technologiques ( ??), encourager chacun à s’emparer des nouvelles mobilités ( ??) et d’aménager le quotidien de façon pragmatique, en termes de sécurité, de régulation ou encore de transport par voie navigable ( !!!) »

Pas un mot sur la voie ferrée ! A se demander si les travailleurs qui font le trajet Tarbes Bagnères quotidiennement, si les rames du RER qui transitent dans des conditions incroyables par la route, vont se voir proposer ces déplacements qui en vélo, qui en canoé kayak ! Le Président peut décidément compter sur lui pour avoir une vision exhaustive de notre territoire !!

Quant à ses alliés LREM à la CCHB (le président, Jacques Brune et le Vice-président, maire de Marsas), notons également que malgré le coût pharaonique du SCOT (Schéma de cohérence territoriale), dans la partie « liaisons et transports collectifs » le document fait référence à la gare de Tarbes, à l’aéroport de Lourdes-Ossun et à l’autoroute, mais nullement à la voie ferrée Tarbes-Bagnères. Soit les concepteurs ne connaissaient pas son existence, soit ils n’en avaient cure, mais pour un document qui se déclare engager l’avenir des 15 prochaines années, cela laisse rêveur…. 

Indifférence lourde de sens encore quand il a été proposé au Conseil Communautaire de voter la motion adoptée au Conseil Municipal en mars 2019 (moins les 2 voix écologistes) et où il a fallu tordre le bras du Président de la CCHB pour lui faire admettre la possibilité d’ouverture de la ligne aux voyageurs.

Certes, la visite du Ministre Jean-Baptiste Djebarri en 2020 a changé la donne, tous ces élus qui regardaient cette éventualité avec un mépris et une incrédulité affichés, se sont immédiatement reconvertis en promoteurs de la réouverture de cette ligne de train. Jean-Bernard allant même jusqu’à déclarer le 3 octobre 2020 : « Attaché depuis le début de mon mandat à soutenir le ferroviaire…., je me réjouis des annonces du ministre pour le développement du train à hydrogène et la réhabilitation de la ligne Tarbes-Bagnères » !!

Les bonnes nouvelles sont venues de la Région qui, à la demande conjointe du PCF, de la CGT, de la confédération paysanne, des élus du conseil municipal de Bagnères, du conseil communautaire de la CCHB et de la direction de CAF, a pris le dossier en main. Malgré les réserves affichées d’ATTAC 651 et des élus régionaux EELV2 quant à la « rentabilité » de la ligne, la Région Occitanie a annoncé ce 23 avril le transfert de l’Etat à la Région de la ligne ferroviaire Tarbes-Bagnères en vue de sa réouverture pour le fret. Un premier pas qui devrait permettre de faire rouler des trains sur cette voie dès 2024.

 

1.      Michel Sanciaud, d'Attac65 « On parle dans le vide. Il faut que l'on sache combien ça coûterait, sachant qu'il faut recréer les passages à niveau, électrifier la ligne… Est-ce que cela correspond à l'intérêt général ? Et quid des tarifs et de la fréquentation ?» Article de la Dépêche

2.      Christian Dupraz, EELV, Conseiller régional d’Occitanie jusqu’en 2021 (non réélu) : « s'il admet ne pas connaître cette ligne, il estime que «la réouverture de lignes n'est pas utopique... Néanmoins, on ne peut pas promettre tout et n'importe quoi, cela pose la question des équilibres de financement entre le TGV et le reste. La grande vitesse pompe déjà 90 % de notre financement ».

Romain Pagnoux (non réélu en 2021) : le 2 décembre lors d’une réunion publique sur "les chantiers pour l'avenir des transports en Occitanie" à Tarbes où la question a été une nouvelle fois soulevée a posé la question de la rentabilité de la ligne (comme du reste il a annoncé vouloir fermer l’aéroport de Tarbes). Sachant que l’industrie locale repose essentiellement sur le ferroviaire et l’aéronautique, il ne restait plus aux Bigourdans qu’à se reconvertir en Mounaques vivants….

 Photo : Sempastous soirée


Position de Jean-Bernard SEMPASTOUS sur les aides aux adultes handicapés

 Madame Borne, Première Ministre a remis, à son corps défendant, sur le devant de la scène la situation des personnes handicapées vivant en couple et la position du gouvernement sur le sujet :

https://twitter.com/i/status/1534182576272941058

Pour expliquer un peu de quoi il retourne, il faut savoir que l’AAH (Allocation aux adultes handicapés) n’est pas attribué sile couple perçoit plus de 19 970€/an. On vous laisse faire le calcul de ressources mensuelles !

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12242

Le jeudi 2 décembre 2021, l'Assemblée nationale a adopté en troisième lecture, la proposition de loi "portant diverses mesures de justice sociale" mais en supprimant l’article 3 du texte, qui proposait de "déconjugaliser" l'allocation aux adultes handicapés (AAH).

Cette allocation, dont le montant maximal est de 904 euros par mois, est une aide financière attribuée en fonction de critères d'incapacité, d'âge, de résidence et de ressources. La somme versée aux 270.000 bénéficiaires de l'AAH en couple est modulée en fonction des revenus du conjoint : c'est cette prise en compte que les soutiens de la proposition de loi entendaient supprimer.

"Si les revenus du couple dépassent un certain plafond, l'AAH est amputée proportionnellement voire n'est plus perçue", a expliqué Stéphane Peu (Gauche démocrate et républicaine), le co-rapporteur du texte. Les personnes handicapées sont, selon lui, "soumises à un choix sinistre" : "Renoncer à [leur] indépendance financière ou renoncer à vivre en couple." Cette dépendance financière "nourrit la dépendance psychologique" et l'absence de "ressources propres" rend "plus difficile de s'extraire des situations d'abus et de violences". 

Ce texte initialement rédigé par Jeanine Dubié (Libertés et Territoires) élue sur la 2ème circonscription des Hautes-Pyrénées, a vécu un parcours législatif mouvementé. Elle a été adoptée en première lecture, en février 2020, contre l'avis du gouvernement. Lors du retour du texte à l'Assemblée nationale en juin 2021, la majorité et le gouvernement ont réussi, lors d'une séance houleuse, à inverser la tendance en retirant les dispositions relatives à la déconjugalisation de l'AAH. Pour finir, le gouvernement a choisi la procédure du vote bloqué, c’est-à-dire de voter sur l’intégralité du texte et non article par article afin d’enterrer définitivement l’article 3 !

Que fit notre député Jean-Bernard Sempastous ? En élève docile de la Macronie, il a voté contre le texte initialement proposé et donc contre la déconjugalisation de l’AAH. https://www.nosdeputes.fr/15/scrutin/2454

https://lcp.fr/actualites/handicap-l-assemblee-repousse-une-nouvelle-fois-la-deconjugalisation-de-l-aah-92085

https://lcp.fr/actualites/individualisation-de-l-aah-le-vote-bloque-provoque-la-colere-de-l-opposition-69779

 

vendredi 22 avril 2022

"L'abattoir un gouffre financier sans nom" selon Julien Robbé

 




Lors des deux derniers Conseils Communautaires, le vice-président de la CCHB, Julien Robbé, s'en est pris vertement à l'abattoir : 

CC de la CCHB du 24 mars 2022 : 

Intervention de Julien Robbé  : « Cet outil industriel a un coût pour la collectivité et les finances publiques extrêmement important, de l’ordre de 400 à 600 000€ par an de déficit, et les tarifs de l’abattoir sont subventionnés à hauteur au moins de 500 000€ par an par les contribuables de la Haute Bigorre. »

Jacques Brune : « Comme beaucoup d’autres tarifs, des services que l’on rend à la population. ce n’est pas le seul qui est subventionné. »

Julien Robbé : « On est d’accord que les bénéficiaires, ce sont des entreprises privées qui sont au nombre de quelques dizaines. Il faut bien prendre conscience que les choix stratégiques que l’on fait quand on subventionne quelques entreprises privées, ça condamne d’autres investissements pour beaucoup plus de bénéficiaires dans notre collectivité. Ces tarifs là ne sont pas représentatifs du coût réel de cette activité. »

Jacques Brune : « Il faut préciser que c’est toute une économie qui est derrière, ce n’est pas seulement le grossiste qui est derrière mais toute une activité qui est en amont, notamment des filières de production animale qui alimentent aussi tout un outil industriel. »

Cette première attaque contre un outil essentiel pour le maintien d'un élevage de proximité garant d'une viande de qualité dans nos boucheries, a au moins eu l'avantage de pousser le président de la CCHB, Jacques Brune, à défendre l'abattoir, lui qui avait toujours été extrêmement discret sur le sujet.

Mais lors du Conseil Communautaire du 4 avril, M Robbé a continué son argumentaire en faveur de la fermeture de l'abattoir de Bagnères.

"C'est un gouffre financier sans nom ! Si on n'avait pas ce budget annexe, on serait sûrement en train d'avoir de jolis projets. On apprend qu'il y a eu des négociations avec l'abattoir de Tarbes mais que ces personnes s'en foutent ! Il faudrait les contraindre ! 450 000€, il pourrait y en avoir un paquet de Maynats avec ça ! Ces choix là sont très très très dommageables pour notre territoire et pour son avenir. Plus tôt on extraira ce gouffre plus tôt on aura des projets d'avenir".

Pour information, longtemps considérés comme des services administratifs donnant lieu à une taxe, les abattoirs publics ont ensuite été considérés par la Loi du 8 juillet 1965 comme des services publics à caractère industriel et commercial. A ce titre, les collectivités ont été dans l'obligation de leur attribuer un budget annexe.

Pour comparer ce qui est comparable, à savoir les 2 budgets annexes de la CCHB :


Sans préjuger du pourquoi de ces attaques répétées contre l'abattoir, le maire de Bagnères a quand même soulevé la question  d'un militantisme végétarien voire végan dudit vice-président.

Car enfin, la présence de cet abattoir sur Bagnères c'est la garantie de viandes issues du terroir, du maintien d'un élevage local maîtrisé par nos paysans. Si l'on considère que les citoyens ont le droit d'être nourris sainement, l'abattoir doit être considéré comme un bien public.

Cependant, la question de sa survie est encore une fois posée par des élus de la CCHB. Messieurs Robbé, Lacrampe et Pujol évoquent plus ou moins ouvertement la privatisation de l'outil. Ont-ils oublié le fiasco sans nom de la privatisation de l'abattoir de Tarbes ? Arcadi en redressement judiciaire

Il serait peut-être temps que le défenseurs de cet outil indispensable à l'agriculture locale se remobilisent comme ils avaient su le faire en 2008. 


lundi 21 mars 2022

Quand Bagnères versait 590 000€ de trop à la CCHB

 Pacte fiscal ou nettoyage de printemps ?


Que s’est-il donc passé le 10 février 2022 lors du Conseil communautaire de la CCHB dont les seuls points à l’ordre du jour étaient la « révision libre des charges transférées » ?

La question de la fiscalité sur la ville de Bagnères et plus largement sur la CCHB mériterait une information complète aux citoyens (voire aux élus au vu des interventions de quelques-uns…).

Nous avons déjà longuement écrit sur le sujet :
Comme la Loi le permet *, une communauté de communes peut, à tout moment, réviser les montants des attributions de compensation en conformément au dernier rapport de la CLECT (commission locale d’évaluation des charges transférées) **

Que dit la CLECT dans son rapport ?

Outre le fait que la ville de Bagnères récupère le fonds Alix, on apprend :

·         Que de nombreuses communes payaient les charges liées à la collecte et le traitement des déchets alors que cette compétence a été transférée au SYTMAT et qu’elle est entièrement financée par la TEOM (Taxe enlèvement des ordures ménagères inclue dans les impôts locaux)

·         Que seule Bagnères finance l’abattoir

·         Que seule Bagnères finance une partie du déficit du service de transport à la demande

·         Que seule Bagnères finance une partie du déficit du service de portage des repas

·         Que seule Bagnères finance une partie du déficit de la cuisine centrale alors même qu’elle n’est plus sur son territoire et que ce service est utilisé par quasiment toutes les communes du territoire (portage des repas aux personnes âgées et restauration scolaire)

·         Que des communes continuaient à payer les cotisations versées à des syndicats pour l’entretien des rivières alors que cette compétence est aujourd’hui financée par la taxe GEMAPI (également inclue dans les impôts locaux)

Le montant de ces sommes « indûment perçues » par la CCHB s’élève ainsi à 712 121€, somme versée à 82% par la ville de Bagnères. Quant à Bagnères, elle va récupérer 590 017€ dans son budget municipal. Elle versera chaque année 931 340€ à la CCHB au lieu de 1 521 357€ pour les équipements qu’elle a transférés à la communauté.

Certes, ce nettoyage nécessaire ne va pas révolutionner le fonctionnement de la Communauté de Communes, mais va malgré tout, réparer quelques dysfonctionnements financiers.

Nouveau tableau des Attributions de Compensation : 

2022

AC Brutes / +

Charges transférées

AC nettes

Retour AC

AC au 01-01-2022

 

 

 

 

 

 

Antist

404,60 €

2 891,93 €

-2 487,33 €

493,93 €

-1 993,40 €

Argelès

242,24 €

3 099,00 €

-2 856,76 €

0,00 €

-2 856,76 €

Asté

16 886,00 €

20 711,73 €

-3 825,73 €

3 680,35 €

-145,38 €

Astugue

547,29 €

6 246,00 €

-5 698,71 €

0,00 €

-5 698,71 €

Bagnères

2 229 347,00 €

3 750 704,19 €

-1 521 357,19 €

590 017,12 €

-931 340,07 €

Banios

0,00 €

2 110,00 €

-2 110,00 €

0,00 €

-2 110,00 €

Beaudéan

50 748,75 €

19 395,69 €

31 353,06 €

1 819,50 €

33 172,56 €

Bettes

0,00 €

2 084,00 €

-2 084,00 €

61,00 €

-2 023,00 €

Campan

229 847,00 €

337 555,13 €

-107 708,13 €

66 571,42 €

-41 136,71 €

Cieutat

10 738,20 €

14 059,50 €

-3 321,30 €

1 669,50 €

-1 651,80 €

Gerde

28 253,07 €

40 284,19 €

-12 031,12 €

8 915,23 €

-3 115,89 €

Hauban

206,57 €

2 695,50 €

-2 488,93 €

635,50 €

-1 853,43 €

Hiis

339,66 €

5 337,95 €

-4 998,29 €

926,95 €

-4 071,34 €

Hitte

 

3 802,61 €

 

11 562,95 €

11 562,95 €

Labassère

2 910,71 €

7 887,00 €

-4 976,29 €

1 113,00 €

-3 863,29 €

Lies

909,21 €

2 521,00 €

-1 611,79 €

0,00 €

-1 611,79 €

Marsas

48,02 €

1 238,00 €

-1 189,98 €

0,00 €

-1 189,98 €

Merilheu

111,44 €

6 565,16 €

-6 453,72 €

1 317,16 €

-5 136,56 €

Montgaillard

34 269,01 €

28 094,14 €

6 174,87 €

4 230,84 €

10 405,71 €

Neuilh

32,93 €

1 886,00 €

-1 853,07 €

0,00 €

-1 853,07 €

Ordizan

4 150,12 €

18 057,88 €

-13 907,76 €

2 159,08 €

-11 748,68 €

Orignac

1 320,97 €

7 234,80 €

-5 913,83 €

1 605,80 €

-4 308,03 €

Pouzac

50 221,43 €

50 076,23 €

145,20 €

9 517,83 €

9 663,03 €

Trébons

30 518,00 €

21 833,40 €

8 684,60 €

5 743,40 €

14 428,00 €

Uzer

0,00 €

2 230,00 €

-2 230,00 €

81,00 €

-2 149,00 €

 

2 692 052,22 €

4 358 601,03 €

-1 662 746,20 €

712 121,56 €

-950 624,64 €



Donc non, Monsieur le Vice-Président, Bagnères ne "gratte" pas comme vous le dites si joliment, Bagnères récupère simplement des sommes qu'elle versait en trop à la CCHB...


* Pour pouvoir être mise en œuvre, la révision libre du montant de l’attribution de compensation suppose la réunion de trois conditions cumulatives :

·         une délibération à la majorité des deux tiers du conseil communautaire sur le montant révisé de l’AC

·         que chaque commune intéressée délibère à la majorité simple sur ce même montant révisé d’AC ;

·         que cette délibération vise le dernier rapport élaboré par la CLECT

** La CLECT (commission locale d’évaluation des charges transférées).

L’organe délibérant de la CCHB détermine la composition de la CLECT à la majorité des deux tiers de ses membres. Chaque commune membre de la CCHB doit disposer d’au moins un représentant au sein de la CLECT, issu de son conseil municipal, afin qu’aucune commune membre ne soit écartée du processus d’évaluation des charges transférées.

Ainsi, sous réserve que toutes les communes soient représentées sein de la CLECT, plusieurs membres d’un même conseil municipal peuvent être désignés.

Toutes les communes membres de la CCHB participent aux délibérations de la CLECT, qu’elles soient ou non concernées par le transfert de charges évalué.

Quand une commune délibère contre la proposition de la CCHB de réviser librement le montant de l’Attribution de Compensation, elle conserve un montant d’AC initial inchangé. Dans ce cas, la délibération prise par la CC ne produit aucun effet sur la commune concernée.

La CLECT élit son président et un vice-président parmi ses membres.

Les membres de la CLECT doivent nécessairement être des conseillers municipaux, désignés par leur conseil municipal. L’article L. 2121-33 du CGCT prévoit en effet que « le conseil municipal procède à la désignation de ses membres ou de délégués pour siéger au sein d'organismes extérieurs dans les cas et conditions prévus par les dispositions du présent code et des textes régissant ces organismes. La fixation par les dispositions précitées de la durée des fonctions assignées à ces membres ou délégués ne fait pas obstacle à ce qu'il puisse être procédé à tout moment, et pour le reste de cette durée, à leur remplacement par une nouvelle désignation opérée dans les mêmes formes »

Les membre de la CLECT ont été adoptés à l’unanimité par une délibération du Conseil communautaire en date du 7 décembre 2020 (cocasse du reste car les élus d’opposition de Bagnères avaient voté contre la désignation des élus bagnérais en Conseil Municipal du 1er octobre 2020, et pour en Conseil Communautaire !).

 




Un séisme important dans les années à venir

Sous le titre « La Bigorre touchée par un séisme important dans les années à venir », la Nouvelle République du 5 novembre relaie les propos...