mercredi 8 juin 2022

A quoi nous a servi le député Jean Bernard Sempastous ?

A quoi nous a servi le député Jean Bernard Sempastous ? A rien 



A quoi nous a servi le député Jean Bernard Sempastous ? A rien. (Les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ne lui disent pas merci : Vote de JBS sur l'allocation aux adultes handicapés )

Il était pourtant censé avoir l’oreille du Président !!! (Cf. la semaine des Pyrénées du 8 février 2018)

Sa seule heure de gloire, dont le territoire se serait bien passé, fut la petite sauterie chez Françoise à laquelle il a participé !

Mais en dehors de ce ridicule épisode, quid sur les dossiers essentiels de la ville et de la CCHB que sont l’hôpital et la réouverture de la ligne Tarbes-Bagnères ? Nous ne reviendrons pas sur son inaction au sujet du thermalisme où le dossier a été porté par la député de la 2ème circonscription, Jeanine Dubié, ni sur celui de l’hôpital, tout a été dit dans l’interview des 2 conseillers départementaux : Article de B2B infos.

Le second dossier est industriel : c’est celui de la réouverture de la ligne SNCF Tarbes-Bagnères, nécessaire comme nous l’avons déjà dit, au maintien et au développement de l’entreprise CAF, utilisable pour le fret (bois, matériaux des carrières, déchets…) et le transport passagers. Et sur ce dossier, le député non seulement n’a pas bougé le petit doigt, mais a toujours œuvré insidieusement contre cette réouverture notamment en transformant la gare en cabinet médical dès son entrée en fonction à la mairie. A aucun moment il n’a poursuivi l’engagement fort de Rolland Castells en faveur de cette réouverture.

Le retour du train

Une fois élu député, en avril 2019, il est venu présenter la réforme des mobilités à Tarbes : les députés étaient alors chargés dans leur territoire respectif de « récolter les problèmes et les idées concernant la mobilité au quotidien des personnes et de les faire remonter. » Et contre toute attente, l’article relatant cette réunion mentionne que notre député prévoyait de « permettre à chacun de bénéficier des avancées technologiques ( ??), encourager chacun à s’emparer des nouvelles mobilités ( ??) et d’aménager le quotidien de façon pragmatique, en termes de sécurité, de régulation ou encore de transport par voie navigable ( !!!) »

Pas un mot sur la voie ferrée ! A se demander si les travailleurs qui font le trajet Tarbes Bagnères quotidiennement, si les rames du RER qui transitent dans des conditions incroyables par la route, vont se voir proposer ces déplacements qui en vélo, qui en canoé kayak ! Le Président peut décidément compter sur lui pour avoir une vision exhaustive de notre territoire !!

Quant à ses alliés LREM à la CCHB (le président, Jacques Brune et le Vice-président, maire de Marsas), notons également que malgré le coût pharaonique du SCOT (Schéma de cohérence territoriale), dans la partie « liaisons et transports collectifs » le document fait référence à la gare de Tarbes, à l’aéroport de Lourdes-Ossun et à l’autoroute, mais nullement à la voie ferrée Tarbes-Bagnères. Soit les concepteurs ne connaissaient pas son existence, soit ils n’en avaient cure, mais pour un document qui se déclare engager l’avenir des 15 prochaines années, cela laisse rêveur…. 

Indifférence lourde de sens encore quand il a été proposé au Conseil Communautaire de voter la motion adoptée au Conseil Municipal en mars 2019 (moins les 2 voix écologistes) et où il a fallu tordre le bras du Président de la CCHB pour lui faire admettre la possibilité d’ouverture de la ligne aux voyageurs.

Certes, la visite du Ministre Jean-Baptiste Djebarri en 2020 a changé la donne, tous ces élus qui regardaient cette éventualité avec un mépris et une incrédulité affichés, se sont immédiatement reconvertis en promoteurs de la réouverture de cette ligne de train. Jean-Bernard allant même jusqu’à déclarer le 3 octobre 2020 : « Attaché depuis le début de mon mandat à soutenir le ferroviaire…., je me réjouis des annonces du ministre pour le développement du train à hydrogène et la réhabilitation de la ligne Tarbes-Bagnères » !!

Les bonnes nouvelles sont venues de la Région qui, à la demande conjointe du PCF, de la CGT, de la confédération paysanne, des élus du conseil municipal de Bagnères, du conseil communautaire de la CCHB et de la direction de CAF, a pris le dossier en main. Malgré les réserves affichées d’ATTAC 651 et des élus régionaux EELV2 quant à la « rentabilité » de la ligne, la Région Occitanie a annoncé ce 23 avril le transfert de l’Etat à la Région de la ligne ferroviaire Tarbes-Bagnères en vue de sa réouverture pour le fret. Un premier pas qui devrait permettre de faire rouler des trains sur cette voie dès 2024.

 

1.      Michel Sanciaud, d'Attac65 « On parle dans le vide. Il faut que l'on sache combien ça coûterait, sachant qu'il faut recréer les passages à niveau, électrifier la ligne… Est-ce que cela correspond à l'intérêt général ? Et quid des tarifs et de la fréquentation ?» Article de la Dépêche

2.      Christian Dupraz, EELV, Conseiller régional d’Occitanie jusqu’en 2021 (non réélu) : « s'il admet ne pas connaître cette ligne, il estime que «la réouverture de lignes n'est pas utopique... Néanmoins, on ne peut pas promettre tout et n'importe quoi, cela pose la question des équilibres de financement entre le TGV et le reste. La grande vitesse pompe déjà 90 % de notre financement ».

Romain Pagnoux (non réélu en 2021) : le 2 décembre lors d’une réunion publique sur "les chantiers pour l'avenir des transports en Occitanie" à Tarbes où la question a été une nouvelle fois soulevée a posé la question de la rentabilité de la ligne (comme du reste il a annoncé vouloir fermer l’aéroport de Tarbes). Sachant que l’industrie locale repose essentiellement sur le ferroviaire et l’aéronautique, il ne restait plus aux Bigourdans qu’à se reconvertir en Mounaques vivants….

 Photo : Sempastous soirée


Position de Jean-Bernard SEMPASTOUS sur les aides aux adultes handicapés

 Madame Borne, Première Ministre a remis, à son corps défendant, sur le devant de la scène la situation des personnes handicapées vivant en couple et la position du gouvernement sur le sujet :

https://twitter.com/i/status/1534182576272941058

Pour expliquer un peu de quoi il retourne, il faut savoir que l’AAH (Allocation aux adultes handicapés) n’est pas attribué sile couple perçoit plus de 19 970€/an. On vous laisse faire le calcul de ressources mensuelles !

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12242

Le jeudi 2 décembre 2021, l'Assemblée nationale a adopté en troisième lecture, la proposition de loi "portant diverses mesures de justice sociale" mais en supprimant l’article 3 du texte, qui proposait de "déconjugaliser" l'allocation aux adultes handicapés (AAH).

Cette allocation, dont le montant maximal est de 904 euros par mois, est une aide financière attribuée en fonction de critères d'incapacité, d'âge, de résidence et de ressources. La somme versée aux 270.000 bénéficiaires de l'AAH en couple est modulée en fonction des revenus du conjoint : c'est cette prise en compte que les soutiens de la proposition de loi entendaient supprimer.

"Si les revenus du couple dépassent un certain plafond, l'AAH est amputée proportionnellement voire n'est plus perçue", a expliqué Stéphane Peu (Gauche démocrate et républicaine), le co-rapporteur du texte. Les personnes handicapées sont, selon lui, "soumises à un choix sinistre" : "Renoncer à [leur] indépendance financière ou renoncer à vivre en couple." Cette dépendance financière "nourrit la dépendance psychologique" et l'absence de "ressources propres" rend "plus difficile de s'extraire des situations d'abus et de violences". 

Ce texte initialement rédigé par Jeanine Dubié (Libertés et Territoires) élue sur la 2ème circonscription des Hautes-Pyrénées, a vécu un parcours législatif mouvementé. Elle a été adoptée en première lecture, en février 2020, contre l'avis du gouvernement. Lors du retour du texte à l'Assemblée nationale en juin 2021, la majorité et le gouvernement ont réussi, lors d'une séance houleuse, à inverser la tendance en retirant les dispositions relatives à la déconjugalisation de l'AAH. Pour finir, le gouvernement a choisi la procédure du vote bloqué, c’est-à-dire de voter sur l’intégralité du texte et non article par article afin d’enterrer définitivement l’article 3 !

Que fit notre député Jean-Bernard Sempastous ? En élève docile de la Macronie, il a voté contre le texte initialement proposé et donc contre la déconjugalisation de l’AAH. https://www.nosdeputes.fr/15/scrutin/2454

https://lcp.fr/actualites/handicap-l-assemblee-repousse-une-nouvelle-fois-la-deconjugalisation-de-l-aah-92085

https://lcp.fr/actualites/individualisation-de-l-aah-le-vote-bloque-provoque-la-colere-de-l-opposition-69779

 

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