mercredi 30 juin 2021

Jacques Brune, un homme politique à la hauteur de sa fonction ?? Les électeurs ont choisi de lui dire « STOP » !

 



Après une campagne de caniveaux, les électeurs ont tranché. Car qu’a-t-on pu observer ?

Un candidat à sa réélection qui revendique ne pas avoir de projet, le seul projet possible étant, à ses yeux, d’appliquer celui du président du Conseil départemental ! « Ce n’est pas par un projet qu’il faut regarder. C’est une élection par canton, donc il n’y a pas encore de feuille de route définie. Quand je vois des candidats qui présentent des projets, c’est de l’enfumât. » Pour sa gouverne, notre formation politique, qui a présenté des candidats dans 13 cantons sur 17, proposait un programme partagé à tous les électeurs. De fait, monsieur Brune proposait aux électeurs de voter pour lui, sur son physique ? son « charisme » ? son sourire charmant ? La question reste posée. On comprend mieux, à la lumière de ces déclarations, la faillite de la gouvernance de la CCHB, car comment faire vivre une communauté de communes sans projet, sans objectif ? Tout simplement appliquer la méthode que le président applique depuis 2013 : distribuer des subventions, promettre, promettre et encore promettre afin de s’attirer le soutien des maires des petites communes qui, sans la CCHB seraient bien en mal de réaliser les aménagements dont ils ont besoin.

Un très mauvais choix de casting : partir avec une élue de l’opposition bagnéraise, parachutée vice-présidente de la CCHB malgré des propos inacceptables sur les curistes lors de la campagne des municipales, vient de montrer ses limites. Quand on ajoute à cela une propension à confondre débat politique et attaques personnelles, il est clair qu’on ne répond pas aux demandes des électeurs qui viennent de sanctionner durement ces pratiques.

A cela, rajoutons un retournement de veste mal venu, car choisir de quitter le PRG pour rejoindre LREM ne fut pas très payant.

Monsieur Brune paye aujourd’hui, ses manœuvres souterraines destinées à influer sur l’élection municipale sur la ville de Bagnères, puis à évincer la majorité sortie des urnes, quitte à favoriser des personnages aussi clivants que Julien Robbé en lui octroyant une vice-présidence. Les électeurs bagnérais n’ont visiblement guère apprécié en infligeant au candidat sortant un score de 35,5% qu’on peut qualifier de véritable gifle.

Enfin, dernier point, Monsieur Brune a lié présidence de la CCHB et conseiller départemental. Si on fait le compte, les communes qui ont voté représentent 91% des habitants de la CCHB. Au vu des résultats obtenus à l’élection départemental, nous ne pouvons que conclure que le président de la CCHB n’a plus aucune légitimité sur ce poste et l’honnêteté voudrait qu’il démissionne en suivant.

 

 

 

vendredi 25 juin 2021

Communiqué de la liste "A gauche toute"

 

Le canton de la Haute Bigorre n’a pas échappé à la vague d’abstentionnistes qui s’est déversée sur le pays. Désintérêt, indifférence, désinvestissement de la vie politique ? La question reste entière.

Nous tenons à remercier vivement les électeurs de la Haute Bigorre qui nous ont fait confiance en nous apportant leur suffrage. Notre mouvement politique, ancrée à gauche, a conservé son score de 2015, malgré la rupture initiée par la France Insoumise.

Les électeurs auront le choix dimanche prochain entre les binômes Brune-Abadie et Darrieutort-Brau Nogué. Nos électeurs choisiront ou non, en conscience.

Rappelons nos priorités pour le canton : défense des services publics de proximité et notamment de l’hôpital, remise en fonction de la voie ferrée, conservation de l’abattoir garant du maintien de l’élevage dans le canton, mais aussi développement du thermalisme pourvoyeur d’emplois et d’activité ainsi que du secteur industriel. Si le tourisme est indubitablement une activité phare du territoire, il ne doit pas se développer ni au détriment de l’environnement ni au détriment des secteurs productifs (agriculture et industrie) mais en complémentarité.

Fort du soutien renouvelé des électeurs, nous pouvons dès aujourd’hui envisager une reconstruction de la gauche sur le canton et la CCHB avec les formations politiques et les citoyens engagés contre le modèle libéral porté par Macron et la République en marche afin de redonner espoir à toute une génération.

lundi 14 juin 2021

Le rôle oublié des élus départementaux

 


Nous sommes à moins d’une semaine de l’élection des conseillers départementaux. A la question récurrente qui nous est posée, « en quoi votre programme est-il différent des autres ? », nous allons tenter de répondre.

Notre projet a été distribué partout, aussi nous ne reviendrons pas dessus. Des thèmes porteurs comme la « démocratie participative » et la nécessaire « transition écologique » sont repris par tous les candidats, au risque que plus personne n’y croit. Même la réouverture de la ligne de chemin de fer Tarbes-Bagnères fait l’unanimité, ce qui était loin d’être le cas 6 ans en arrière puisque les mêmes nous riaient au nez quand nous le proposions !

En quoi notre candidature porte-t-elle une vision différente ? De ce que nous avons vécu, nous avons quasiment toujours observé des élus qui validaient des projets portés par l’autorité administrative : projet de l’ARS (agence régionale de santé) qui choisit avec l’aval du conseil départemental de fermer deux hôpitaux de proximité (Tarbes et Lourdes) pour en construire un nouvel mais avec moins de services rendus à la population (l’exemple de la restructuration de l’hôpital de Bayonne en plein centre-ville montre qu’il était possible de faire de même à Tarbes) ; validation des fermetures d’écoles, des suppressions de postes d’enseignants dans les écoles, collèges et lycées du département alors même que 4 conseillers départementaux, 4 représentants des maires et un élu régional pourraient utiliser leur pouvoir de vote pour refuser les coupes sombres promises ; fermetures des bureaux de poste, des agences EDF et GDF, des perceptions, des commissariats et gendarmeries, etc le tout au nom d’une hypothétique rationalité financière.

Il ne s’agit donc pas de faire acte de présence dans une manifestation de salariés et d’usagers pour se montrer, ou bien de s’étaler dans la presse en déclarations de soutien à tel ou tel service public en voie de destruction, mais bien de voir arriver les catastrophes et d’alerter la population quand il est encore temps de les combattre.

L’élu local se doit de représenter le territoire qui l’a élu, et à ce titre défendre les intérêts de ses habitants. Il n’y a aucune fatalité, aucune obligation à accepter des projets qui peuvent mettre en péril la santé, la sécurité ou l’avenir de ses concitoyens.

Il n’y a non plus aucune fatalité à dépenser inconsidérément l’argent public dans des structures qui n’ont pour seule « utilité » que celle d’externaliser des compétences qui devraient être maintenues au sein des collectivités territoriales. La collecte des déchets par le SYMAT en est l’exemple le plus parlant : alors que les coûts de la collecte flambent, le service rendu aux populations diminue à chaque augmentation de la TEOM (taxe enlèvement des ordures ménagères). En bref, plus on trie, moins on fait de déchets et plus on voit notre facture augmenter. Et le problème du traitement des déchets sur le département n’est toujours pas réglé depuis le fiasco de l’usine de Bordères portée par le Conseil Départemental de l’époque. (lire article sur le SYMAT)

Enfin, n’oublions pas que le Conseil départemental a un fonctionnement particulier dans le sens où il n’existe pas de majorité politique prédéfinie avec des programmes départementaux partagés puisque la majorité des candidats s’affichent hors parti : ce qui signifie que les majorités devraient logiquement se construire sur des projets et donc sur le consensus. En clair, les programmes « y a qu’à faut qu’on » risquent bien de s’écraser sur la réalité si leurs porteurs se contentent de se figer dans des postures. C’est pourquoi les élus vont devoir faire preuve d’une grande maîtrise des projets qu’ils souhaitent voir aboutir, mais aussi d’une opiniâtreté et d’une capacité de persuasion afin de convaincre une majorité d’élus au sein du Conseil Départemental. On est là, loin de l’élu qui vote les yeux fermés ce que propose le Président du Conseil Départemental, sans se soucier de l’acceptation des citoyens, et pour qui sa fonction se concentre à grappiller des subventions de ci de là, afin de « s’acheter » à bon compte l’estime de ses concitoyens et de leurs édiles.

 

 


Le SYMAT

 



Le SYMAT est un syndicat mixte regroupant 118 communes du département (25%) représentant 62% de la population des Hautes Pyrénées. Son rôle est indiqué par son nom : « Syndicat mixte de collecte des déchets ». Le SYMAT délègue la compétence traitement des déchets au SMTD65 (syndicat mixte de traitement des déchets) qui ne traite pas grand-chose car depuis le fiasco du projet d’usine de traitement de Bordères, tous les déchets sont envoyés hors du département. Les ordures ménagères sont soit incinérées à Toulouse (31) ou Bessières (31), soit enfouies à l’ISDND de Lieoux (31). Quant aux recyclables secs, ils sont acheminés au centre de tri de Capvern (65).

La CCHB est représentée par 2 élus au SYMAT (Roland Dethou, maire d’Ordizan et Jacques Brune qu’on ne présente plus) et 1 élu au SMTD (Roland Dethou).

Sur le site du SYMAT, on peut lire : « Depuis la mise en place de la taxe incitative et de l’extension des consignes de tri sur l’ensemble du territoire du SYMAT, la quantité d’ordures ménagères produites par les usagers a été réduite. Ce nouveau fonctionnement permet ainsi de s’adapter au nouveau comportement des usagers qui sont de moins en moins nombreux à sortir leur bac d’ordures ménagères. En effet, 78% d’entre eux sortent leur bac OM au maximum tous les 15 jours. De plus, cette modification des fréquences de collecte s’inscrit dans une démarche à la fois écologique et économique. Afin de réduire au maximum l’impact environnemental que peut engendrer le service de ramassage, les futures tournées des ripeurs ont pu être de ce fait grandement optimisées. » Traduit en bon français, cela signifie que plus les citoyens trient leurs déchets, plus ils font attention à en réduire le volume, plus ils paient cher pour le service de ramassage des ordures ménagères (TEOM, taxe des ordures ménagères payable avec les impôts locaux), et plus le service rendu par le SYMAT diminue, les emplois supprimés, le tout entaché d’une communication hyper culpabilisante pour les usagers.

Ainsi, dans certains villages, là où le ramassage se faisait au porte à porte, les habitants doivent porter eux-mêmes leurs ordures dans les « points d’apport volontaire » (doux euphémisme que le mot volontaire !) et voir dans le même temps, leur TEOM augmenter.

Mais le SYMAT ne se contente pas d’appliquer une « pédagogie » punitive, il se veut également force de conseils et leur dernière plaquette de promotion vante à la fois les couches culottes lavables, les litières pour chats remplacées par du carton et donne moultes conseils de jardinage afin que les citoyens que nous sommes ne plantent pas n’importe quoi dans leur jardin et surtout pas des plantes dites « à croissance rapide », ce afin d’éviter d’accumuler les déchets verts. En effet, à en croire le promoteur de la délégation de compétence de la CCHB au SYMAT, Jacques Brune, « il y a beaucoup trop de déchets verts » !!

La question qui va très rapidement se poser, c’est celle de l’acceptabilité de la population. Jusqu’à quand les contribuables vont-ils accepter de payer toujours plus pour un service rendu toujours moindre, qui plus est doublé d’une communication culpabilisante, le citoyen devenant le seul responsable de ses déchets. Faudra-t-il alors s’étonner de voir refleurir ici ou là des décharges sauvages ou des feux de jardins ?

 

 

mercredi 2 juin 2021

Notre projet : comment les conseillers départementaux peuvent défendre l'enseignement public


 

Notre projet

Notre projet pour le département est un projet émancipateur qui met l’humain au centre des politiques publiques.

Enseignement 

L’enseignement public, sur le Canton de la Haute Bigorre, est bien mal défendu par nos élus LREM. Entre le député Jean Bernard Sempastous qui apparaît sur la presse locale systématiquement aux côtés des écoles privées (Calendretta et Saint Vincent sans oublier ses « bons rapports avec les Boutons d’or » hors contrat) et qui semble avoir oublié avoir été prof dans le public. Entre le Conseiller Départemental sortant, Jacques Brune, lui aussi enseignant, également Président de la CCHB, et qui, à ce titre, siège dans tous les comités de pilotage des conventions rurales (cf plus loin), étonnamment silencieux, voire absent lors de ces réunions. Entre le Vice-Président de la CCHB, Julien Robbé qui déclare, qu’il n’y a qu’aux Boutons d’or qu’on mange bio ou végétarien (alors même que la cuisine centrale relève de sa responsabilité à la CCHB, qu’y fait-il donc ?) et que « les territoires devraient encourager les écoles alternatives car ça amène de la population ». On ne peut être sûrs que d’une chose : avec de pareils élus, l’école publique va être bien défendue !! L’enseignement public pourra toujours compter sur eux s’il n’a besoin de rien !!! Ce, à la veille des 150 ans de la loi du 16 juin 1881 établissant la gratuité absolue de l’enseignement primaire dans les écoles publiques.

    Les conseillers départementaux sont partie intégrante des CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale) et participent donc à l’organisation de la scolarité des élèves de la maternelle à la fin du collège : carte scolaire des écoles et collèges (distribution des postes enseignants dans les établissements), le règlement départemental des écoles, les rythmes scolaires, le ramassage, la sécurité...

    Les conseillers départementaux sont également consultés lors des Comité de pilotage des conventions rurales qui travaillent sur l’organisation du tissu scolaire sur le département.

    Les conseillers départementaux siègent également dans les conseils d’administration des collèges et ont donc la possibilité de faire entendre leur voix lors du vote des dotations Horaires Globales qui déterminent le nombre de postes d’enseignants dans l’établissement, ce qui est trop rarement le cas !

    Ces instances sont essentielles pour faire entendre au préfet et au directeur académique les besoins éducatifs du département. Nous ne devons plus avoir des conseillers départementaux qui accompagnent la pénurie en moyens enseignants, qui accompagnent la fermeture de postes de professeurs, la fermeture de classes, la fermeture d’écoles, la disparition d’options dans l'enseignement secondaire, la destruction progressive des postes des personnels de santé et de soutien aux élèves (psychologues, rééducateurs, infirmiers, médecins scolaires, assistantes sociales…).

    C’est pourquoi nous défendrons l’école publique du territoire de la Haute Bigorre afin que plus aucune école ne ferme, que le collège ait le nombre de professeurs dont il a besoin, que les options et enseignements de spécialité (EDS) au lycée soient à minima maintenus (moins il y a des choix d'options et d'EDS au Lycée Victor Duruy, plus les élèves partent sur Tarbes et plus les postes d'enseignants existants sont fragilisés), que le secteur professionnel soit développé à la hauteur de la demande, que les élèves puissent avoir accès à un enseignement supérieur de qualité sur le département avec des formations supérieures qualifiantes (soutien à la formation en alternance dans les secteurs d’emplois déficitaires). Les élèves ont tous droit à un enseignement de qualité et de proximité : imposer à des jeunes élèves de partir après le collège à Tarbes faute d’options sur le lycée de Bagnères est non seulement source de fatigue pour ces élèves mais aussi écologiquement une absurdité. De même, une attention va devoir être posée sur des bizarreries de carte scolaire qui envoient sur Tournay des élèves de communes proches de Bagnères, ce qui de fait, dirige ensuite ces mêmes élèves sur les lycées tarbais plus éloignés que le lycée V Duruy.

    Défendre l’école publique c’est aussi défendre les personnels dits AESH qui accompagnent les élèves en situation de handicap : ces personnels sont sous des contrats qui les empêchent de trouver une autre activité rémunérée et qui ne leur permettent qu’un salaire indécent. De plus l’inspection académique leur impose le suivi de plusieurs élèves, souvent de manière discontinue ce qui impacte négativement leur mission et l’aide portée à ces enfants.

    Faut-il rajouter que nous sommes de fervents défenseurs de l’école publique, école pour tous. Dire que tout va bien dans cette institution républicaine serait erroné au vu des attaques qu’elle a subi ces 20 dernières années. Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain et choisir d’abandonner l’idée même de réformer l’école, bien public par excellence, et de travailler à mettre en place une école ambitieuse et émancipatrice qui réponde aux besoins de tous les enfants, et principalement de ceux qui n’ont que l’école pour construire leurs savoirs. Car quand tout le monde aura fait sa petite école dans son coin, il n’est pas sûr que les inégalités de notre société soient gommées !

    Rappelons à tous les VRP des écoles hors contrat qui poussent comme les champignons après l’orage, que si les mêmes exigences leur étaient imposées par l’Etat, elles devraient répondre, comme les écoles publiques et les écoles sous contrat, à des conditions de diplômes (Bac + 5 et non pas Bac + 2), de formation pédagogique qualifiante, de respect des programmes nationaux avec évaluations régulières des niveaux des élèves, de respect de la laïcité, … Pour information, l’ouverture d’une école hors contrat n’exige qu’une déclaration envoyée au Rectorat qui ne peut s’opposer à cette ouverture qu’au cas où la sécurité des locaux ne soient pas assurée. On ne peut pas dire qu’il y ait égalité de traitement et que l’école publique soit privilégiée par nos gouvernements successifs !

Un séisme important dans les années à venir

Sous le titre « La Bigorre touchée par un séisme important dans les années à venir », la Nouvelle République du 5 novembre relaie les propos...