lundi 14 juin 2021

Le rôle oublié des élus départementaux

 


Nous sommes à moins d’une semaine de l’élection des conseillers départementaux. A la question récurrente qui nous est posée, « en quoi votre programme est-il différent des autres ? », nous allons tenter de répondre.

Notre projet a été distribué partout, aussi nous ne reviendrons pas dessus. Des thèmes porteurs comme la « démocratie participative » et la nécessaire « transition écologique » sont repris par tous les candidats, au risque que plus personne n’y croit. Même la réouverture de la ligne de chemin de fer Tarbes-Bagnères fait l’unanimité, ce qui était loin d’être le cas 6 ans en arrière puisque les mêmes nous riaient au nez quand nous le proposions !

En quoi notre candidature porte-t-elle une vision différente ? De ce que nous avons vécu, nous avons quasiment toujours observé des élus qui validaient des projets portés par l’autorité administrative : projet de l’ARS (agence régionale de santé) qui choisit avec l’aval du conseil départemental de fermer deux hôpitaux de proximité (Tarbes et Lourdes) pour en construire un nouvel mais avec moins de services rendus à la population (l’exemple de la restructuration de l’hôpital de Bayonne en plein centre-ville montre qu’il était possible de faire de même à Tarbes) ; validation des fermetures d’écoles, des suppressions de postes d’enseignants dans les écoles, collèges et lycées du département alors même que 4 conseillers départementaux, 4 représentants des maires et un élu régional pourraient utiliser leur pouvoir de vote pour refuser les coupes sombres promises ; fermetures des bureaux de poste, des agences EDF et GDF, des perceptions, des commissariats et gendarmeries, etc le tout au nom d’une hypothétique rationalité financière.

Il ne s’agit donc pas de faire acte de présence dans une manifestation de salariés et d’usagers pour se montrer, ou bien de s’étaler dans la presse en déclarations de soutien à tel ou tel service public en voie de destruction, mais bien de voir arriver les catastrophes et d’alerter la population quand il est encore temps de les combattre.

L’élu local se doit de représenter le territoire qui l’a élu, et à ce titre défendre les intérêts de ses habitants. Il n’y a aucune fatalité, aucune obligation à accepter des projets qui peuvent mettre en péril la santé, la sécurité ou l’avenir de ses concitoyens.

Il n’y a non plus aucune fatalité à dépenser inconsidérément l’argent public dans des structures qui n’ont pour seule « utilité » que celle d’externaliser des compétences qui devraient être maintenues au sein des collectivités territoriales. La collecte des déchets par le SYMAT en est l’exemple le plus parlant : alors que les coûts de la collecte flambent, le service rendu aux populations diminue à chaque augmentation de la TEOM (taxe enlèvement des ordures ménagères). En bref, plus on trie, moins on fait de déchets et plus on voit notre facture augmenter. Et le problème du traitement des déchets sur le département n’est toujours pas réglé depuis le fiasco de l’usine de Bordères portée par le Conseil Départemental de l’époque. (lire article sur le SYMAT)

Enfin, n’oublions pas que le Conseil départemental a un fonctionnement particulier dans le sens où il n’existe pas de majorité politique prédéfinie avec des programmes départementaux partagés puisque la majorité des candidats s’affichent hors parti : ce qui signifie que les majorités devraient logiquement se construire sur des projets et donc sur le consensus. En clair, les programmes « y a qu’à faut qu’on » risquent bien de s’écraser sur la réalité si leurs porteurs se contentent de se figer dans des postures. C’est pourquoi les élus vont devoir faire preuve d’une grande maîtrise des projets qu’ils souhaitent voir aboutir, mais aussi d’une opiniâtreté et d’une capacité de persuasion afin de convaincre une majorité d’élus au sein du Conseil Départemental. On est là, loin de l’élu qui vote les yeux fermés ce que propose le Président du Conseil Départemental, sans se soucier de l’acceptation des citoyens, et pour qui sa fonction se concentre à grappiller des subventions de ci de là, afin de « s’acheter » à bon compte l’estime de ses concitoyens et de leurs édiles.

 

 


3 commentaires:

  1. Où sont passés les élus de la CCHB pour la défense de l' Hôpital ?
    Le Baron de Baudéan a signé aux abonnés absents semble-t-il et notre ministre Local de l'inutilité se planquait quelque part ou avait dû se trouver un rendez-vous opportun.
    Toutes les enquêtes CEVIPOF relèvent une méfiance accrue envers ces politiques, godillots d'une Assemblée qui ne sert pas à grand-chose.
    Quelle poilade ! cette élection d'un député issu de Bagnères au convictions aussi fermes que mon chat devant sa gelée de poissons aux légumes.
    Il ne sert strictement à rien, n'apporte rien, je n'ai jamais payé autant d'impôts locaux que quand il était à la mairie.
    Il peut rester chez lui et comme avait dit Bernard Langlois " La terre ne s' arrêtera pas de tourner ".
    De Gaulle n'aurait pas voulu pour un empire des nullités de ce calibre, et ce n'est pas avec ceux d' aujourd'hui champions de la gamelle que le pays est prêt à se relever.
    Le gaullisme social a fait plus que toutes ces taouailles qui nous gouvernent depuis... Pompidou, c'est dur à avaler mais le comparatif et les avancées sont sans appel.
    Ils sont nuls LREM et en même temps il ne pouvait en être autrement, des opportunistes ne font jamais des lutteurs et des politiques qui font honneur à leur mandat.

    Quelle tristesse !

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  2. Pour vous récompenser de votre travail, je viens de voter pour vous. On vous mérite.

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  3. LREM qui se fait royalement fesser sur ces élections, un parti fantôme des députés "godillots" souvent inutiles, parfois incompétents.

    Le Baron de Baudéan battu, manche à air de la politique, PRG, LREM apparenté, aux convictions aussi affermies que mon chat affamé devant sa gelée de poisson aux petits légumes.

    Electeurs et contribuables nous n'avons pas oublié, sans regret il peut partir il n'a contribué à pas grand-chose :

    lettre recommandée avec A.R.
    500, avenue des États du Languedoc  CS 70755  34064 MONTPELLIER CEDEX 2  T +33 4 67 20 73 00  occitanie@crtc.ccomptes.fr
    ROD2 - HPTE
    CONFIDENTIEL
    Le 16 octobre 2017
    Réf. : GR / 17 / 2155
    Monsieur le Président,
    Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives arrêtées par la chambre régionale des comptes sur le contrôle des comptes et de la gestion de l’association Hautes-Pyrénées Tourisme Environnement (HPTE).
    Il est accompagné des réponses reçues à la chambre dans le délai prévu par l’article L. 2435 du code des juridictions financières.
    Ce document final est également transmis à l’exécutif de la collectivité territoriale qui a apporté un concours financier à l’organisme contrôlé ou qui détient une partie du capital ou une partie des voix dans ses instances de décision.
    Dès la plus proche réunion de leur assemblée, ce rapport peut être publié et communiqué aux tiers dans les conditions fixées par la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 modifiée.
    Si vous le souhaitez, vous pouvez également transmettre ce rapport et les réponses jointes à votre conseil d’administration.
    En application de l’article R. 243-14 du code des juridictions financières, vous devez, à réception du rapport d’observations définitives auquel sont jointes les éventuelles réponses reçues, faire connaître à la chambre la date de la plus proche réunion du conseil d’administration. En temps utile, vous communiquerez au greffe l’ordre du jour à l’adresse de courriel suivante : occitanie-greffe@crtc.ccomptes.fr.
    En application des dispositions de l’article R. 243-16 du code précité, ce rapport, auquel sont jointes les éventuelles réponses reçues, peut être publié et communiqué aux tiers dès la tenue de la première réunion de l'assemblée délibérante suivant sa réception.
    Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de ma considération distinguée.
    André PEZZIARDI
    Monsieur Jacques BRUNE
    Président de HPTE
    11 Rue Gaston Manent
    BP 9502
    65950 TARBES CEDEX 9

    "1.5. Une situation de conflit d’intérêts
    Les notifications de subvention accordées à HPTE par le département sont toutes, depuis 2012, signées par le président du conseil départemental. (...)Celui-ci vote le budget du conseil départemental et les subventions versées à HPTE. Enfin il signe lesdites conventions.
    Le fait que le président du conseil départemental soit aussi président d’honneur de HPTE, membre actif de son bureau, et qu’il ait un lien de filiation direct avec la directrice de cette association, quand bien même celle-ci a été nommée avant qu’il n’accède aux fonctions de président du conseil départemental, est susceptible de lui conférer un intérêt à la fois public et privé dans l’association en le mettant, au moins en apparence, en situation de conflit d’intérêts. La chambre souligne en effet que le conflit d’intérêts est désormais défini par la loi n° 2013-907 du 11 octobre 2013 comme « toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction ».
    Au sens de la loi, la théorie des apparences prévaut : le seul fait que des interférences avec l’association HPTE puissent paraître influencer l’exercice indépendant du mandat de président du conseil départemental suffit à caractériser un conflit d’intérêts etc. "

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