vendredi 22 avril 2022

"L'abattoir un gouffre financier sans nom" selon Julien Robbé

 




Lors des deux derniers Conseils Communautaires, le vice-président de la CCHB, Julien Robbé, s'en est pris vertement à l'abattoir : 

CC de la CCHB du 24 mars 2022 : 

Intervention de Julien Robbé  : « Cet outil industriel a un coût pour la collectivité et les finances publiques extrêmement important, de l’ordre de 400 à 600 000€ par an de déficit, et les tarifs de l’abattoir sont subventionnés à hauteur au moins de 500 000€ par an par les contribuables de la Haute Bigorre. »

Jacques Brune : « Comme beaucoup d’autres tarifs, des services que l’on rend à la population. ce n’est pas le seul qui est subventionné. »

Julien Robbé : « On est d’accord que les bénéficiaires, ce sont des entreprises privées qui sont au nombre de quelques dizaines. Il faut bien prendre conscience que les choix stratégiques que l’on fait quand on subventionne quelques entreprises privées, ça condamne d’autres investissements pour beaucoup plus de bénéficiaires dans notre collectivité. Ces tarifs là ne sont pas représentatifs du coût réel de cette activité. »

Jacques Brune : « Il faut préciser que c’est toute une économie qui est derrière, ce n’est pas seulement le grossiste qui est derrière mais toute une activité qui est en amont, notamment des filières de production animale qui alimentent aussi tout un outil industriel. »

Cette première attaque contre un outil essentiel pour le maintien d'un élevage de proximité garant d'une viande de qualité dans nos boucheries, a au moins eu l'avantage de pousser le président de la CCHB, Jacques Brune, à défendre l'abattoir, lui qui avait toujours été extrêmement discret sur le sujet.

Mais lors du Conseil Communautaire du 4 avril, M Robbé a continué son argumentaire en faveur de la fermeture de l'abattoir de Bagnères.

"C'est un gouffre financier sans nom ! Si on n'avait pas ce budget annexe, on serait sûrement en train d'avoir de jolis projets. On apprend qu'il y a eu des négociations avec l'abattoir de Tarbes mais que ces personnes s'en foutent ! Il faudrait les contraindre ! 450 000€, il pourrait y en avoir un paquet de Maynats avec ça ! Ces choix là sont très très très dommageables pour notre territoire et pour son avenir. Plus tôt on extraira ce gouffre plus tôt on aura des projets d'avenir".

Pour information, longtemps considérés comme des services administratifs donnant lieu à une taxe, les abattoirs publics ont ensuite été considérés par la Loi du 8 juillet 1965 comme des services publics à caractère industriel et commercial. A ce titre, les collectivités ont été dans l'obligation de leur attribuer un budget annexe.

Pour comparer ce qui est comparable, à savoir les 2 budgets annexes de la CCHB :


Sans préjuger du pourquoi de ces attaques répétées contre l'abattoir, le maire de Bagnères a quand même soulevé la question  d'un militantisme végétarien voire végan dudit vice-président.

Car enfin, la présence de cet abattoir sur Bagnères c'est la garantie de viandes issues du terroir, du maintien d'un élevage local maîtrisé par nos paysans. Si l'on considère que les citoyens ont le droit d'être nourris sainement, l'abattoir doit être considéré comme un bien public.

Cependant, la question de sa survie est encore une fois posée par des élus de la CCHB. Messieurs Robbé, Lacrampe et Pujol évoquent plus ou moins ouvertement la privatisation de l'outil. Ont-ils oublié le fiasco sans nom de la privatisation de l'abattoir de Tarbes ? Arcadi en redressement judiciaire

Il serait peut-être temps que le défenseurs de cet outil indispensable à l'agriculture locale se remobilisent comme ils avaient su le faire en 2008. 


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