vendredi 26 juin 2020

Notre bilan de 6 ans de mandat dans l'opposition



Certains nous trouvent bien gentils avec Claude Cazabat ! On va essayer de vous donner les clés de nos choix essentiels.

Première partie du mandat sous Jean Bernard Sempastous :

  • Nous nous sommes opposés à :
    • l'augmentation de son indemnité de maire montée au maximum légal
    • à la vente à la découpe du terrain Latécoère
    • à l'installation de médecins libéraux dans la gare
    • la fermeture de l'école du Pic du Midi qui était la plus récente de la ville
    • la fusion des écoles du Pic du Midi et Jules Ferry
    • au projet grand Tourmalet 360 décidé par le Maire, président du SIVU, sans information ni au Conseil Municipal ni au Conseil Communautaire. Pour rappel, ce projet engageait la ville sur 50 millions d'euros (pour un budget municipal de 14 millions/an)
  • Nous avons voté en faveur de :
    • la renégociation des emprunts toxiques avec les services de l'Etat (finalisé par Claude Cazabat)
Seconde partie du mandat sous Claude Cazabat :
  • Nous avons voté en faveur de : 
    • la réouverture de l'école du Pic du Midi qui a été travaillée en concertation avec nous
    • la réhabilitation des réseaux d'eau potable et d'assainissement afin de réduire les pertes en eau potable importantes sur le réseau
    • la construction d'une nouvelle usine d'eau potable à Médous qui produit pour Bagnères mais surtout pour Tarbes Sud à qui cette eau est vendue par la ville
    • la motion demandant la réouverture de la ligne de chemin de fer pour le fret mais aussi pour les passagers, motion envoyée à la région en charge du dossier
  • Nous nous sommes opposées :
    • au projet de construction d'un ensemble immobilier pour seniors en haut des allées Maintenon (ce n'est pas un lieu adapté pour ce type de population et le promoteur n'était pas fiable)
Au niveau de la CCHB, nous avons œuvré pendant 6 ans contre l'augmentation des différentes taxes (foncières, habitation, ordures ménagères …..) et demandé une gestion plus rigoureuse des dépenses de la communauté des communes qui est aujourd'hui dans une situation financière plus que préoccupante. Bien souvent, les choix opérés n'ont pas été des plus judicieux et ont creusé l'endettement notamment sur les activités industrielles et commerciales. Quand on sait que c'est le premier mandat où les vice présidents touchent des indemnités (qu'ils cumulent avec leurs autres indemnités de Maire ou d'adjoint) cela laisse perplexe.....

Nous nous sommes opposés à tous les choix qui visaient à déléguer à d'autres structures des compétences essentielles (ramassage et traitement des ordures ménagères.....) parce que d'une part le bénéfice financier pour la communauté n'est pas forcément au rendez vous, et que d'autre part les élus locaux perdent le bénéfice des décisions prises sur toutes les compétences délégués (service rendu, prix …..).

Nous nous sommes opposés : 
  • à la mise en place d'une cuisine centrale en liaison froide à Carré Py qui a modifié le quotidien des usagers (personnes âgées et parents d'élèves) sans que ceux-ci aient été consultés. Ce choix "favorisant la lutte contre le gaspillage" c'est 50000 barquettes plastique par an !
  • aux subventions données à Coméca (830 000€) sans que les élus ne puissent empêcher cette entreprise de déplacer son activité si l'envie lui prenait
  • la vente de terrains sur la zone d'activités des Anous à un prix bien inférieur à leur valeur et sans avis des domaines pourtant obligatoire (perte sèche de près de 20 000€)
  • au transfert du traitement des ordures ménagères au SMTD puis aujourd'hui au SYMAT ce qui signifie éloignement des centres de décisions et augmentation des coûts pour le citoyen
  • aux 50 millions d'euros pour le projet Grand Tourmalet
  • l'histoire sans fin du SCOT (schéma de cohérence territorial) qui engage la communauté de communes pour des années et dont dépendent tous les plans d'urbanisme locaux
  
Nous nous sommes battus pour conserver l'abattoir au niveau local et nous appelons les Bagnérais à rester vigilant dans les prochains mois pour éviter que cet outil essentiel à la vie de la commune ne s'envole vers d'autres cieux …..

Si un point nous tient à cœur, c'est celui de la démocratie participative mise en avant par la candidat du député. JBS maire ne fut pas l'élu soucieux d'intégrer l'opposition et les citoyens dans ses décisions, comme il veut le laisser entendre aujourd'hui. Oui les rapports furent conflictuels et difficiles. Et oui, même si nous ne partageons pas  les options politiques de C Cazabat, l'opposition a été nettement mieux traitée sous son mandat, mieux écoutée et entendue. Le dire ne fait pas de nous des inféodés mais la vérité, parfois, dérange les convictions et les a priori des uns et des autres.

mercredi 24 juin 2020

Promesse de chat ne doit pas endormir vigilance de souris


Ce qui est important dans un programme électoral, c'est moins ce qui est dit que ce qui n'est pas dit et qui se lit entre les lignes.

Ainsi, quand les nouveaux alliés contre nature que sont messieurs Robbé et Roux, s'engagent et signent devant les journalistes une charte éthique des élus où ils s'engagent à respecter.....les Lois de la République. Bon, on peut se dire "encore heureux !". On peut aussi dire que c'est fait depuis longtemps et que tous les actes de la municipalité sont diffusés sur le site de la mairie, mais il y a toujours des gogos qui ne lisent pas les journaux, qui ne se renseignent jamais sur les comptes-rendus des Conseil Municipaux, pour voir cette charte comme révolutionnaire ! La ficelle est grosse à qui suit le vie municipale de près, mais elle peut passer.

D'où l'intérêt du non-dit : "les indemnités des élus seront publiés sur le site de la ville en toute transparence". Voilà une promesse qui n'en est pas une puisque c'est déjà le cas. Mais ce que ne disent pas les candidats, c'est le montant de ces indemnités, et c'est bien le problème, car ils n'ont JAMAIS répondu à cette question. Ainsi, en 2014, JB Sempastous s'était fait voter le maximum des indemnités ce qui portait à 100 000€ le coût des indemnités des élus à la ville, coût abaissé par C Cazabat à 88 000€ lorsqu'il a diminué l'indemnité du maire à son arrivée en fonction en 2017. Soit 12 000€ d'écart c'est à dire l'équivalent de ce que la municipalité verse comme subventions ordinaires aux association s'occupant de l'action sociale. Cette  somme pourrait même monter à 120 000€ si les adjoints percevaient le maximum des indemnités possibles ! Soit 32 000€ de plus qu'aujourd'hui !

D'autres engagements de cette liste dite de rassemblement (bien qu'on se demande toujours ce qui les rassemble ?), F Roux est très clair : c'est SON programme qui sera appliqué. Nos deux angelots n'y voient que du feu et sont persuadés qu'ils auront leur mot à dire ! Fadaises ! Et le programme est celui d'un ultra libéral dont l'objectif est de vendre le patrimoine de la ville à la découpe : pour financer les pistes cyclables, on se "débarrasserait" de tout ce qui rapporte financièrement à Bagnères à savoir les Grands Thermes, Acquensis, la résidence thermale, et l'usine d'eau de Médous dans lesquels les capitaux privés sont invités à entrer jusqu'à rendre Bagnères minoritaire, voire disparaître totalement et perdre ainsi le contrôle de ce que nos impôts ont construit et qui en fait notre patrimoine commun. Pas de Commun chez Monsieur Roux, que du privé. Et au même titre que les Français pleurent leurs autoroutes, les Bagnérais pleureront leur thermalisme vendu au plus offrant.

Cela s'appelle de la vision à la petite semaine. On est loin du technicien des eaux et forêts qui plantait un arbre qu'il ne voyait pas grandir. La vision de ces politiciens, quand elle ne se limite pas au second tour de l'élection, elle s'arrête aux 6 ans du mandats,et après moi, le déluge !!!

mardi 16 juin 2020

Applaudir ne suffit pas


Essorés par la crise sanitaire, les soignants considèrent d'un œil très méfiant le Ségur de la santé lancé le 25 mai par Edouard Philippe. Loin du changement radical attendu, la poursuite du plan "Ma santé 2022" sera maintenu voire accéléré. La concertation menée par Nicole Notat, ex-chef de la CFDT ( à l'initiative du virage ultra réformiste de la centrale syndicale dans les années 90), est loin de satisfaire les représentants des personnels. Les annonces de la remise en cause des 35 heures, les promesses d'augmentations qui oublient tous les précaires et les paramédicaux, la poursuite de la fermeture de lits, toute la politique gouvernementale continue dans le monde d'après comme dans celui d'avant.

En 20 ans, le pays est passé de 500 000 lits d'hospitalisation à moins de 400 000, alors même que la population a augmenté et que le nombre de personnes âgées également. Et c'est l'hôpital public qui paie le plus lourd tribut en termes de fermetures de lits. Malgré ses promesses de campagne, Emmanuel Macron a poursuivi la purge et continué à fermer des lits. Il a également oublié ses promesses de revalorisation salariale des personnels hospitaliers, ce qui entraîne une pénurie de soignants dans de nombreux hôpitaux.

Sur le département, le projet d'un nouvel hôpital à Lanne qui entraînera la fermeture des hôpitaux de Tarbes et de Lourdes, est dangereux à plusieurs titres :

  • plus d'hôpital sur Tarbes, ville centrale, va pousser la population tarbaise et du nord du département à se tourner vers les cliniques privées. 
  • la fusion des 2 hôpitaux acte 130 emplois de moins et une diminution du nombre de lits, le plan gouvernemental misant sur le développement des hospitalisations ambulatoires. Mais quid des personnes âgées qui doivent rester sous surveillance post-op ? La situation est déjà très tendue partout !
  • cette nouvelle structure n'est toujours pas financée. Qui va devoir payer ? les collectivités territoriales ? les hôpitaux comme celui de Bagnères, dont la situation financière est critique, et qui a provisionné 6,5 millions d'euros pour ce projet ? 6,5 millions d'euros que le député, président du conseil de surveillance (voir article précédent sur le sujet),  justifie "pour conforter la place du centre hospitalier dans le futur" et qui se traduira par des fermetures de lits et de services sur notre ville.
  • garantie serait donnée aux hôpitaux de Bagnères et de Lannemezan. Pour y faire quoi ? aucune garantie sur le maintien des urgences à Bagnères ; aucune garantie sur le centre de rééducation fonctionnel ; il est à craindre qu'à Bagnères ne subsistent que des services réduits orientés vers la gériatrie. 
F Roux a beau, dans son programme, promettre de défendre le maintien de tous les soins dans l'hôpital de Bagnères, il ne dit rien sur le maintien des lits et des services, rien non plus sur le financement de l'hôpital unique. Quant à la promesse "d'accompagner le centre de rééducation pour qu'il soit reconnu comme pôle phare de notre territoire", rien ne dit qu'il sera maintenu dans le service public, surtout quand on lit ses propositions pour financer les "grands travaux" qu'il prévoit sur la ville et qui reposent sur la vente du patrimoine et l'appel à partenariat....

Nous ne critiquerons pas ici, le projet santé des candidats du BEC vu que rien n'a été dit sur le sujet.
Se contenter d'applaudir les soignants, c'est très gentil mais loin de suffire pour exiger un système de santé digne de notre pays. C'est pourquoi la mobilisation en faveur des hôpitaux et de leur personnel est une nécessité à laquelle nous nous associons.


jeudi 11 juin 2020

Comment Roux a cloué le BEC de Julien Robbé



Le leader du BEC (Bagnères Ecologie Citoyenne), Julien Robbé, habituellement si bavard dans les réseaux sociaux et sur son blog, est devenu, depuis le 10 mai, subitement beaucoup moins prolixe. Quelle en est la raison ?

Une réponse évidente peut expliquer cette discrétion subite : les négociations secrètes de l'entre-deux tours bien sûr. Mais pas que ! Car quand on vend son âme au diable, ce dernier est en droit de réclamer quelques subsides. Et il serait étonnant que Monsieur Roux laisse à Monsieur Robbé et à ses acolytes, toute liberté de parole. La campagne, c'est François Roux qui va la diriger et la mener, et les transfuges du BEC vont devoir suivre et se rallier à la position majoritaire de la liste. Penser mener une campagne Roux et une campagne Robbé en parallèle relève de la fiction. Nos débutants en politique vont recevoir en pleine figure l’uppercut du principe de réalité.

Après avoir promené tout le monde sur Bagnères, et avoir reçu l'onction d'Europe Ecologie les Verts (du bout des doigts), de la France Insoumise (qui vient de se rétracter bruyamment), de Génération (non affichée), nos candidats de gauche se sont tournés vers ce que la droite avait de pire : l'acceptation totale du néolibéralisme macronien.

Julien Robbé, nous a doctement expliqué comment il allait faire de Bagnères, une ville à son image. Une ville qu'il ne connaît pas au vu des questions qu'il nous a posées lors de nos rencontres : aucune connaissance sur les budgets et les finances locales, rien sur les compétences exercées par la ville et par la CCHB, rien non plus sur l'économie industrielle, touristique, sur le thermalisme, sur le monde paysan, rien si ce n'est une série d'images d'Epinal forgées au gré de lectures monolithiques. Sur nos 6 années de mandat, nous ne l'avons vu assister au Conseil Municipal que lors des 2 dernières séances.

Parmi les candidats du BEC présents sur la liste Roux (qui passe de "Bagnères pour tous" à "Bagnères ensemble" mais où les mots "écologie" et "citoyenne" ont disparu), aucun n'a la moindre idée de comment fonctionne une commune. De plus, leur manque de colonne vertébrale en termes de convictions, les amène à défendre des positions contradictoires : entre un Julien Robbé qui est prêt à servir les intérêts des écoles privées hors contrat, en refusant d'analyser leurs doctrines inavouées, et des membres de sa liste, ardents défenseurs de l'école publique, c'est un abîme qui les sépare ! Est-ce ainsi que la ville va être gouvernée ?

Nous avons posé des questions qui à ce jour, restent sans réponse :

  • quelle est la position de cette liste sur la fiscalité et comment comptent-ils résoudre les disparités entre Bagnères et les autres communes de la CCHB ?
  • que propose Julien Robbé sur Bagnères pour sortir du capitalisme comme il en fait le vœu sur son blog ? et qu'en pense François Roux ?
  • quelle est leur position sur la nécessaire réouverture de la voie ferrée, tant pour CAF et les sites industriels que pour les voyageurs, là où d'autres rêvaient de se débarrasser des rails pour en faire une "voie verte" ouverte aux cyclistes et promeneurs ?
  • quelle proposition pour la prise en compte des personnes âgées sur la ville, là où le BEC comptait en diluer la représentation en faisant venir des jeunes en masse ? (comment ? on n'en sait rien)
  • quid de l'abattoir dont l'actuel président de la CCHB se débarrasserait volontiers et qui a peu de chances d'être défendu par des adeptes de la nourriture non carnée ? 
  • et ne parlons même pas des sports de montagne et de neige qui vont voir s'affronter au sein de la même équipe, les positions de Stéphane Delpech et celles des élus du BEC.

A vouloir aller vite, à brûler toutes les étapes, notre Icare local risque bien de se brûler les ailes et de brûler les espoirs de bon nombre de jeunes citoyens qui ont cru en sa bonne foi !

Les reconversions idéologiques doublées de pragmatisme de circonstance et d'ambition, n'ont jamais fait bon ménage avec l'honnêteté en politique et ont bien trop souvent conduit les électeurs, bien conscients de la supercherie, à se détourner des urnes.


lundi 8 juin 2020

La trahison du BEC




L’annonce de la fusion de la liste estampillée « de gauche » du BEC avec la liste de François Roux, qui reste une liste de droite, même après le départ du député docile de monsieur Macron, ne peut être ressentie que comme une trahison par ses électeurs.

La justification servie de pouvoir « espérer au sein d’une majorité mettre en œuvre bon nombres de propositions » perd de vue totalement la notion même de démocratie représentative. Conseillé par des membres historiques de Bagnères Solidaire qui considèrent l’opposition au mieux comme « stérile », les membres du BEC ont préféré faire exploser leur groupe pour rallier la liste de droite et par là, s’asseoir sur les convictions affichées lors de la campagne.

Rappelons à ces nouveaux entrants en politique quelques principes du vieux monde, qui, s’il n’a pas que des vertus, conserve au moins quelques fondamentaux. L’élection, même municipale, ne donne pas droit à faire ce qu’on veut de ses voix. Les citoyens votent pour un programme, pour des principes et l’élu, qu’il soit dans la majorité ou dans l’opposition, s’engage à respecter ses engagements. Le rôle d’un opposant n’est jamais stérile car il est le témoin vigilent de la politique mise en place, il est celui qui informe la population des dangers de tel ou tel projet, le met en lumière et il agit aussi sur cette politique même s’il n’en a pas les rênes.

Mauvaise foi et inculture laissent penser que les municipalités, quelles qu’elles soient, agissent dans l’ombre, ce qui est faux : la loi oblige les élus de la majorité à donner à l’opposition comme à tout citoyen, l’intégralité des dossiers travaillés. Bien avant notre élection nous avions, à notre demande, reçu tous les documents afférents à la dette de la commune et aux emprunts structurés, dossiers que nous avions travaillés bien avant notre élection. De même, lors de notre mandat, sous monsieur Sempastous comme sous monsieur Cazabat, l’opposition a toujours eu en main les dossiers demandés (Grand Tourmalet, contrats DSP eau et assainissement etc). Dire le contraire n’a comme conséquence que d’alimenter le populisme.

Le rejet des partis politiques et le dégagisme ont laissé la place à des collectifs ou des associations dits « de citoyens » qui se sont engouffrés dans la brèche, mais qui montrent déjà leurs limites dont la principale est l’absence de convictions. Les alliances auxquelles on assiste en sont la démonstration

Sylvette LeMoal et Stéphane Toujas, encore conseillers municipaux front de gauche

lundi 1 juin 2020

Ils se sont dit "OUI" pour le second tour



Mardi 2 juin, les Bagnérais découvriront les listes en lice pour le second tour des municipales, et donc l'ampleur des "magouillages" d'entre-deux tours.

Selon toute vraisemblance, la liste du maire, Claude Cazabat, et celle de Sébastien Lacrampe, partiront à l'identique. Ce ne sera pas le cas pour les deux autres candidats.

La démocratie participative tant vantée par le leader du BEC, Julien Robbé, a montré ses limites : les partisans d'une "alliance" avec la République en Marche de François Roux ont visiblement eu gain de cause, mais n'ont pas réussi à faire l'indispensable consensus sans lequel aucune formation politique ne peut fonctionner. Le résultat de ce coup de force fut l'explosion de la liste, partagée sur les réseaux sociaux dès le 25 avril. Conséquence : le BEC ne pouvait plus se maintenir pour le second tour car pas de liste, pas de candidature !!

Leur engagement politique de gauche, face aux réalités constitutionnelles, a fait long feu. Depuis cette date, outre le silence assourdissant de leur tête de liste, habituellement beaucoup plus bavard, les seconds couteaux déploient un argumentaire qui laisse pantois : 
Ainsi, conserver son identité politique est qualifié de dogmatisme, comme ne pas assumer son rôle d'opposant au cas où, voire mépriser souverainement le rôle de l'opposition républicaine ! Ainsi le BEC nous propose une démocratie municipale où l'intrigue et la compromission pour avoir 2 postes d'adjoints (et les indemnités qui vont avec), prend le pas sur l'engagement envers les électeurs du premier tour qui ont cru naïvement voter pour "la seule liste de gauche" ! Ecoeurant !

Mais les Bagnérais ne sont pas au bout de leur surprise. Selon nos informations, le député ne serait plus présent sur la liste. Les néo politiciens du BEC risquent de nous présenter cela comme leur victoire : Jean Bernard Sempastous a voté pour le CETA à l'Assemblée (tout en votant la motion "contre le CETA" sur la ville, mais bon !). Donc nos écolos ne veulent pas du diable sur la liste. Le fait que le député ait voté la destruction du code du travail, la casse du droit syndical dans les entreprises privées comme dans la fonction publique, la vente des barrages, la loi ELAN qui autorise l'implantation d'antennes sans accord du maire, qu'il ait soutenu la loi sur la réforme des indemnités chômage qui démolit la protection des saisonniers, la réformes des retraites etc, tout ceci n'est que broutilles à leurs yeux ! 

Mais c'est une victoire à la Pyrrhus. Car que nous dit le député dans sa dernière intervention dans la Montagne (29 mai 2020) ?

Sa position est limpide : il ne souhaite pas faire figurer son nom sur une liste qui est vouée à la défaite. On peut le comprendre.

Au final, nous ne doutons pas un seul instant que les voix obtenues par François Roux, ne l'ont pas été sur sa personne : c'est bien l’ancien maire qui a "tiré" la liste. De même que les électeurs du BEC qui ont voté pour une liste de gauche, vont avoir des difficultés à reporter leur voix sur une liste LREM (même si le sigle est judicieusement tu pour éviter une trop grande déconfiture au mouvement du président), les électeurs de Jean Bernard Sempastous vont avoir du mal à voter pour cet amalgame indéterminé, qui n'a pour seul point commun que l'absence envahissante de programme. Et ce ne sont pas les deux conseillers municipaux de la majorité actuelle, mis en avant par  monsieur Roux, qui va convaincre quiconque, car leur action au sein de la majorité s'est au mieux traduite par une présence en pointillés. 

Enfin, il serait étonnant que François Roux, s'il n'est pas élu maire, siège dans l'opposition municipale d'une ville pour laquelle sa bienveillance et son attachement a été des plus limites tout au long de sa carrière à la chambre de commerce.

Sylvette Le Moal et Stéphane Toujas

Un séisme important dans les années à venir

Sous le titre « La Bigorre touchée par un séisme important dans les années à venir », la Nouvelle République du 5 novembre relaie les propos...