lundi 14 juin 2021

Le SYMAT

 



Le SYMAT est un syndicat mixte regroupant 118 communes du département (25%) représentant 62% de la population des Hautes Pyrénées. Son rôle est indiqué par son nom : « Syndicat mixte de collecte des déchets ». Le SYMAT délègue la compétence traitement des déchets au SMTD65 (syndicat mixte de traitement des déchets) qui ne traite pas grand-chose car depuis le fiasco du projet d’usine de traitement de Bordères, tous les déchets sont envoyés hors du département. Les ordures ménagères sont soit incinérées à Toulouse (31) ou Bessières (31), soit enfouies à l’ISDND de Lieoux (31). Quant aux recyclables secs, ils sont acheminés au centre de tri de Capvern (65).

La CCHB est représentée par 2 élus au SYMAT (Roland Dethou, maire d’Ordizan et Jacques Brune qu’on ne présente plus) et 1 élu au SMTD (Roland Dethou).

Sur le site du SYMAT, on peut lire : « Depuis la mise en place de la taxe incitative et de l’extension des consignes de tri sur l’ensemble du territoire du SYMAT, la quantité d’ordures ménagères produites par les usagers a été réduite. Ce nouveau fonctionnement permet ainsi de s’adapter au nouveau comportement des usagers qui sont de moins en moins nombreux à sortir leur bac d’ordures ménagères. En effet, 78% d’entre eux sortent leur bac OM au maximum tous les 15 jours. De plus, cette modification des fréquences de collecte s’inscrit dans une démarche à la fois écologique et économique. Afin de réduire au maximum l’impact environnemental que peut engendrer le service de ramassage, les futures tournées des ripeurs ont pu être de ce fait grandement optimisées. » Traduit en bon français, cela signifie que plus les citoyens trient leurs déchets, plus ils font attention à en réduire le volume, plus ils paient cher pour le service de ramassage des ordures ménagères (TEOM, taxe des ordures ménagères payable avec les impôts locaux), et plus le service rendu par le SYMAT diminue, les emplois supprimés, le tout entaché d’une communication hyper culpabilisante pour les usagers.

Ainsi, dans certains villages, là où le ramassage se faisait au porte à porte, les habitants doivent porter eux-mêmes leurs ordures dans les « points d’apport volontaire » (doux euphémisme que le mot volontaire !) et voir dans le même temps, leur TEOM augmenter.

Mais le SYMAT ne se contente pas d’appliquer une « pédagogie » punitive, il se veut également force de conseils et leur dernière plaquette de promotion vante à la fois les couches culottes lavables, les litières pour chats remplacées par du carton et donne moultes conseils de jardinage afin que les citoyens que nous sommes ne plantent pas n’importe quoi dans leur jardin et surtout pas des plantes dites « à croissance rapide », ce afin d’éviter d’accumuler les déchets verts. En effet, à en croire le promoteur de la délégation de compétence de la CCHB au SYMAT, Jacques Brune, « il y a beaucoup trop de déchets verts » !!

La question qui va très rapidement se poser, c’est celle de l’acceptabilité de la population. Jusqu’à quand les contribuables vont-ils accepter de payer toujours plus pour un service rendu toujours moindre, qui plus est doublé d’une communication culpabilisante, le citoyen devenant le seul responsable de ses déchets. Faudra-t-il alors s’étonner de voir refleurir ici ou là des décharges sauvages ou des feux de jardins ?

 

 

1 commentaire:

  1. Je n'ai jamais trié autant, composté autant, donné pour recycler, en plus je réalise la plupart des transports, le vert à Gailleste, le reste au centre de tri, et pour quel résultat ? Une augmentation stratosphérique de le taxe d'enlèvement des ordures ménagères !

    Je ne sais pas si une gestion communale indépendante serait moins coûteuse, il faudrait avoir les éléments de comparaison.
    Par contre ces regroupement pour des économies d'échelle partent toujours d'un bon sentiment, mais souvent mal gérés, les responsables élus ne sont pas soumis à des obligations de résultat et à la fin c'est la gabegie assurée et des impôts.

    Je suis contre les communes ou autres services qui se veulent entreprises, elles ne sont pas dans leur rôle et ce n'est pas leur métier, accompagner et contrôler, oui.

    Concernant les thermes c'est pareil, on voit bien le trou financier de la perte d' exploitation pour la commune, sans compter un amortissement douteux des Bains de la Reine dont l'achat à plus de 3 millions d' euros semble être une hérésie.
    Il suffit de reprendre le dernier rapport de la Chambre régionale des comptes d' Occitanie pour en voir tous les enjeux.
    Vendre les thermes ferait sans aucun doute accroître sensiblement le potentiel et des emplois plus nombreux... Sans le risque.

    Le Casino immobilier vendu je n'ai pas entendu que ce soit une mauvaise affaire, comme le site de Payolle qui était en déficit chronique plombé de charges considérables pour le contribuable.

    Acheter à tout prix pour maintenir des emplois est un non-sens, ce n'est pas du service public, j'attends de savoir comment on vont être remboursées les pertes des thermes.

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