dimanche 24 mai 2020

Le député SEMPASTOUS dans l'illégalité !!!





Notre cher député Jean Bernard SEMPASTOUS, depuis son élection en juin 2017, est entré sous le coup de la loi organique n° 2014-125 du 14 février 2014 interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député.

De fait, il a dû renoncer entre autres à ses mandats de Maire et de vice-président de la communauté des communes et à divers autres mandats qu'il occupait. Cette loi a le mérite d'empêcher des cumuls d'indemnités d'élus qui pourraient devenir indécents (qui auraient été supérieurs à 10 000 euros par mois dans le cas de notre député) et empêche l'aberration de voir la même personne occuper plusieurs mandats à « temps plein » comme celui de Maire, Président de Communauté de Commune ….(les cumulards arrivant à cumuler tous les avantages des différents mandats sauf pour autant arriver à travailler 75 heures par jour …..)

Malgré cette loi, certains soit par soif du pouvoir, soit par intérêt financier ou personnel, essaient par tous les moyens de contourner la législation.

Notre député a fait le choix (légal mais visiblement pas très judicieux) de rester par exemple au conseil municipal de la ville de Bagnères où pourtant, il a brillé par son absence depuis 3 ans en ne venant quasiment jamais. C'est vrai qu'il a toujours préféré les diverses cérémonies aux réunions de travail.....

La loi rend donc impossible pour un député ou un sénateur d'être parallèlement président ou même vice-président du conseil de surveillance d'un hôpital. Ce cumul est en tout point "incompatible", juge le Conseil constitutionnel, qui s'est penché sur les cas de l'AP-HP, du CHI d'Aulnay-sous-Bois et de la Haute-Côte-d'Or. Ils peuvent être en revanche "simples" membres.

Pourtant Jean Bernard SEMPASTOUS est resté Président du Conseil de Surveillance de l'hôpital de Bagnères en toute illégalité depuis son élection en tant que député.

La résolution de l'incompatibilité entre les divers mandats s'opère de la manière suivante : le député en situation d’incompatibilité au sens de l’article L.O. 141-1 « est tenu de faire cesser cette incompatibilité en démissionnant du mandat ou de la fonction qu'il détenait antérieurement, au plus tard, le trentième jour qui suit la promulgation des résultats de l'élection [...].A défaut d’action de sa part dans le délai imparti de 30 jours, la fonction ou le mandat acquis à la date la plus ancienne prend donc fin de plein droit.

Nous nous posons donc la question de savoir comment un député, lui qui est censé faire les lois peut se retrouver dans la plus grande illégalité depuis presque 3 ans ? Un oubli ? (non je rigole!) …...Pouvait-il ignorer la loi ? (comble d'incompétence pour un député) ou y voyait-il l'intérêt d'appuyer les réformes néfastes de la macronie sur l'hôpital public ? Comme s'endetter  pour financer le projet encore incertain de l'hôpital de Lanne : https://www.ladepeche.fr/2020/01/09/la-cgt-et-lavenir-de-lhopital,8649782.php

Stéphane Toujas et Sylvette Le Moal



jeudi 21 mai 2020

Les alliances de la carpe et du lapin

La liste du BEC, nouveauté dans le paysage politique bagnérais ? Pas tant que ça !

Écologiques et citoyens, ainsi se sont définis les candidats du BEC aux municipales, par la voix de leur leader, Julien Robbé. Jeunes et neufs en politique, comme gage de crédibilité. Mais le réalisme politique nous oblige à regarder d'un peu plus près, et le dernier article du journal "La Montagne" est éclairant. Car derrière la nouveauté, c'est Bagnères Solidaire qui tire les ficelles, avec plus ou moins de réussite. Rappelons que cette association s'est créée lors du dernier mandat de Rolland Castells, en double opposition : d'abord contre le Maire détesté et contre l'union PS-PC qui représentait l'opposition jusqu’en 2008. Ses membres se sont donc présentés seuls en 2008 contre Rolland Castells, puis en 2014 où ils sont arrivés en dernière position, malgré leurs 6 années au conseil municipal. Leur réussite : faire exploser l'alliance PS-PC, faire exploser le PS et reléguer le PC et le Front de Gauche derrière le qualificatif de "stalinien". Et bien les voilà de retour derrière le BEC, prêts à avaler toutes les couleuvres de la République en Marche et prêts à toutes les compromissions pour mettre en place leur principale revendication : les pistes cyclables.

La jeunesse comme seul programme

A chacune de nos rencontres avec Julien Robbé et sa liste, nous avons demandé des détails sur leur programme, demandé des clarifications sur leur positionnement politique. Les réponses ont toujours été les mêmes : "nous co-construirons le programme tous ensemble", "rien n'est figé", le tout enrobé dans des discours écolos totalement dénués de propositions concrètes. Bref, pas de programme, le seul atout (si tant soit peu que cela en fut un), "nous sommes jeunes". Ce fut le seul argument qui nous fut opposé. Bon, la jeunesse n'étant pas un atout éternel, on aurait tendance à répondre : et après, à part ça ?? Il fallait assister aux réunions publiques du BEC pour appréhender leur ignorance de la politique municipale et intercommunale, leur méconnaissance des dossiers, leurs dissensions sur des dossiers clés comme celui des écoles privées,  mais surtout pour mesurer le niveau de l'ambition de son leader, déterminé à tout accepter pour être élu. Nos impressions premières se sont révélées exactes.

Des alliances et des soutiens improbables 


Le premier tour fut marqué par une abstention massive, jamais vue lors de municipales sur la ville (plus de 53% d'abstentions). Le BEC, se présentant comme seule liste de gauche, a réussi l'exploit avec 543 voix, à diviser par 3 le score de la gauche bagnéraise obtenue en 2014 (si on considère que Bagnères Solidaire est de gauche...) et obtenir un score de 20%, pourcentage largement surévalué par la faible participation. Soutien actif du premier tour : la France Insoumise qui a franchement eu le nez fin, quand on voit qu'une alliance avec le représentant de la République en Marche est quasiment actée. On attend avec impatience la position de la FI pour le second tour. A priori, ils attendent de voir. Pour nous, rien que l'idée même de s'associer au parti présidentiel est une hérésie sans nom au vu de l'action de M Macron depuis le début de son mandat. Mais apparemment, tout le monde n'est pas sur ces positions.

Extraits du Journal "La Montagne" du vendredi 8 mai 2020 : 



Si le second tour est maintenu pour fin juin, nous aurons largement le temps de faire le point d'ici là, sur les votes de M Sempastous à l'Assemblée Nationale et sur son action sur la ville de 2014 à 2017.

Sylvette Le Moal et Stéphane Toujas


mardi 19 mai 2020

Réouverture des écoles



A la surprise générale, le président de la République a annoncé le 13 avril dernier, que les écoles rouvriraient le lundi 11 mai, ce contre l’avis du conseil scientifique. Alors que les pays les plus touchés par la maladie ont repoussé à septembre le retour des élèves en classe, M Macron vient de confirmer ce choix. Cette décision est d’autant plus incompréhensible que les premiers à retourner en classe seront les plus jeunes, c’est-à-dire les enfants de 3 à 10 ans, alors même que l’Allemagne a choisi judicieusement de faire reprendre les cours aux plus âgés, les lycéens, plus aptes à comprendre et mettre en place les gestes de distanciation sociale.

L’expérience des enseignants volontaires dans les sites d’accueil réservés aux personnels soignants, a pourtant bien montré l’impossibilité totale de faire respecter ces gestes barrière contre la propagation de la maladie, à des enfants de maternelle. La préparation de la réouverture des écoles qui nécessite une organisation rigoureuse par les mairies et par les enseignants, qui en assument conjointement la responsabilité, a été rendue encore plus délicate par la réception très tardive du document ministériel, le Protocole Sanitaire, arrivé dimanche 3 Mai à 18 heures, dans les boites mail professionnelles. 

Quatre jours, seulement quatre jours pour mettre en place les recommandations devant être appliquées à la lettre ! Or les consignes sont nombreuses dans ce document de 54 pages et déjà, elles s’annoncent très difficiles à faire respecter par de jeunes enfants.

S’il fallait permettre aux parents de reprendre le travail, ce que nous pouvons comprendre au vu de la crise économique qui s’annonce, il aurait fallu, par exemple, comme l’association des maires de France le proposait, rouvrir les écoles prioritairement aux enfants des personnes qui ne peuvent pas rester en télétravail, et laisser tous les autres dans leur famille continuer leurs cours à distance. Cela aurait évité de prendre le risque de faire redémarrer l’épidémie et de mettre les familles, les enfants, les enseignants et les élus dans une situation anxiogène.

jeudi 7 mai 2020

8 Mai 45


75 ans nous séparent de la victoire des peuples contre le nazisme. 

La fin du cortège de crimes qui suivirent la croix gammée, de l'extermination méthodique de tout un peuple, du sang versé des partisans. Sur les ruines de ce vaste charnier mondial, des  50 millions de morts dont 20 millions de soviétiques et 6 millions de juifs exterminés méthodiquement, le souffle puissant des jours heureux est parvenu à relever l'humanité en construisant de nouveaux biens communs.

Le programme mis en place porté par la large coalition de forces politiques qui avaient combattu l'Allemagne nazie, était à la fois complet et audacieux. Il comprenait à la fois des aspirations politiques comme la démocratisation, que des aspirations économiques (comme l'expropriation des entreprises des fauteurs de guerre ou comme la reconstruction de l'industrie par le plan).

75 années et quelques crises économiques sont passées par là. Tout ce que les peuples avaient gagné a été peu à peu grignoté. Les organisations syndicales sont dos contre la porte pour éviter à la vague néolibérale d'imposer la privatisation de tous les biens publics (école, retraite, sécurité sociale, hôpital, transports,etc) : tout est à vendre !!

Aujourd'hui, face à une bestiole nanométrique, la planète éco s'est arrêté de tourner. Un "Nouveau monde" en vue ? C'est à souhaiter, cependant l'expérience tend à penser que tout peut être encore pire si nous ne sommes pas suffisamment vigilants. Déjà, les têtes pensantes de l'institut Montaigne commencent à envisager avec bonheur le "monde d'après", le leur. Celui où les 40 heures, les congés payés, la retraite pour tous, la sécurité sociale n'auront été qu'un cauchemar sur le point de s'achever.

Car demain n'est pas hier : le rapport de force n'est pas en notre faveur. Et ne pas être conscient de ça, c'est mettre encore un peu plus en danger nos conquis sociaux !



mardi 5 mai 2020

Réouverture des écoles le 11 mai

Le 13 avril dernier, le Président Macron a annoncé la réouverture des écoles le 11 mai.


Le 3 mai à 18h, les Mairies et les enseignants ont reçu enfin le Protocole Sanitaire détaillant les conditions à mettre en place pour ouvrir les écoles. Outre l'envoi tardif de ce document, sa lecture laisse entrevoir l'énormité de la tâche et sa mise en oeuvre semble très compliquée pour une ouverture à la date prévue par le Ministère.

De nombreuses interrogations subsistent :

  • les enfants sont-ils ou non contaminants, possiblement à risque ? Les avis des médecins sont tantôt rassurants tantôt alarmistes quand ils observent un lien entre une maladie inflammatoire et le COVID chez les enfants. Pas de quoi rassurer les parents...
  • enseignants et enfants sont-ils en danger en restant toute la journée dans un lieu confiné (la salle de classe) avec possiblement un enfant ou un adulte contagieux mais asymptomatique ou en train d'incuber la maladie ? Pas davantage de certitude sur ce point. 
  • la responsabilité des Maires et des directeurs est-elle engagée si un enfant est contaminé ? Car l'ouverture de l'école repose sur ces deux personnes.
On comprend mieux les réticences des parents à envoyer leurs enfants en classe. Quand ils vont être informés des conditions d'accueil, il n'est pas sûr que cela les rassure : 
  • respect strict des gestes barrière ce qui signifie pour les enfants : pas de jeux de ballon, pas de rapprochement avec un pair, pas de récréation ou sous extrême surveillance, déplacements dans l'école réduits au maximum....
  • accueil des enfants en groupes réduits en fonction des dimensions de la classe, du nombre d'enseignants disponibles, du nombre d'agents d'entretien pouvant être mis à disposition par la collectivité locale pour pouvoir assurer un nettoyage systématique toute la journée.
  • accueil des élèves étalé dans le temps et sortie également, afin d'éviter les attroupements devant les portails des écoles
  • prise de température des enfants chaque matin avant l'école, respect strict de l'horaire d'arrivée et de sortie, interdiction faite aux parents d'entrer dans les écoles
Si toutes les mesures de sécurité permettent de réduire les risques au maximum, leur mise en place va laisser fort peu de temps à la pédagogie et à l'enseignement.

Alors l'Education Nationale transformée en Garderie Nationale ! 
Pourquoi pas, s'il s'agit de permettre aux travailleurs ne pouvant exercer leur métier en télé-travail, de rejoindre leur entreprise. Il suffisait d'élargir les professions pour qui l'Education Nationale ouvrait ses écoles. Mais de là à annoncer une reprise des classes au motif hypocrite de lutter contre l'échec scolaire, alors même que tous les dispositifs d'aide aux élèves en difficulté sont supprimés les uns derrière les autres, depuis 2017, c'est osé !

Le Protocole Sanitaire :  http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/protocole1ddef.pdf

lundi 4 mai 2020

La nature a horreur du vide, la politique aussi !

La politique du dégagisme de M Macron a fait exploser aussi bien la Gauche que la Droite. Un Gouvernement d'opportunistes de tous bords secondés par une Assemblée Nationale du même tonneau, dirige le pays sans opposition digne de ce nom.

La volonté affichée et partagée par de nombreux acteurs politiques, de se débarrasser des repères même de Gauche et de Droite, a pour conséquences de mettre face à face un bloc élitaire et un bloc populaire : gagnants du libéralisme et de la mondialisation heureuse contre perdants.

Face à ce marasme politique, nous avions mis le blog du Front de Gauche en veilleuse. Mais comme la nature a horreur du vide, il s'avère que la politique aussi ! Et très vite, bien trop vite, certains se sont crus légitimes à porter les valeurs et les principes de ce courant politique historique.

Fort heureusement, la supercherie n'a pas duré et très vite des ralliements incongrus ont fait jour.

Nous continuerons, à travers ce blog, à vous informer au plus près, aussi bien sur le local que sur le national. Nous nous refusons à entrer dans le jeu des attaques ad-hominem, qui visent davantage à décrédibiliser l'homme plutôt que la fonction.

A très bientôt...

Sylvette Le Moal et Stéphane Toujas

Un séisme important dans les années à venir

Sous le titre « La Bigorre touchée par un séisme important dans les années à venir », la Nouvelle République du 5 novembre relaie les propos...