jeudi 27 janvier 2022

Les Urgences de Bagnères : danger de fermeture

Fermeture de nuit des urgences de l'hôpital 



Depuis le mois de septembre, les urgences de l’hôpital de Bagnères sont fermées de 19h à 9h du matin. Selon les chiffres mêmes de l’ARS, cette fermeture est susceptible d’entraîner plus de 30 décès par an de malades en urgence absolue ne pouvant être pris en charge suffisamment rapidement. Aux demandes réitérées auprès du préfet, de l’ARS, du directeur de l’hôpital de Tarbes en charge du GHT (groupement hospitalier de territoire regroupant Tarbes, Lourdes et Bagnères), nous sont toujours opposées les difficultés de recruter des urgentistes.

Certes la problématique des urgences est bien nationale. Cependant, cela n’évacue pas la responsabilité des acteurs locaux et notamment du directeur de l’hôpital de Tarbes, Christophe Bouriat dont la gestion s’avère des plus calamiteuses. Car c’est bien ce que les candidats médecins urgentistes mettent en avant : pas question de dépendre de l’hôpital de Tarbes au vu des conditions de travail imposées par la direction.

Les urgences de Bagnères ont déjà été sauvées une première fois en 2012 grâce à la mobilisation de tous les acteurs du territoire et de la population. La fermeture définitive des urgences de Bagnères est une menace majeure sur le service de médecine générale qui viendrait se rajouter au transfert déjà programmé des 12 lits de centre d’éveil du Centre de Rééducation Fonctionnelle hypothéquant la pérennité même du centre hospitalier.

Les habitants de la Bigorre sont en droit de se demander quelle est la feuille de route du directeur, M Bouriat au vu des conséquences de ses choix et de ceux de l’ARS : transfert de la médecine nucléaire à Pau, fermeture cet été du service de neurologie, problèmes de recrutement de médecins en neurologie, en cardiologie et en néphrologie. Manque de médecins rééducateurs sur Bagnères, incapacité à recruter et gérer les urgences de Tarbes et de Bagnères, solidaires l’une de l’autre.

Face à cette situation qui va entraîner des catastrophes sanitaires, l’ARS et le préfet proposent de réorienter les patients vers la médecine de ville, l’hospitalisation à domicile, bref ne répondent en rien aux attentes des usagers. Quant aux élus locaux, Messieurs Brune1 et Sempastous2, ils communiquaient en juin dernier sur le fait qu’il n’y avait aucun risque de fermeture des urgences sur Bagnères et qu’une solution avait été trouvée !  Cet optimisme qui n’avait pas convaincu les élus Bagnérais s’est depuis, heurté au mur de la réalité. (Position des médecins hospitaliers)3

Afin de sauver les urgences sur l’hôpital de Bagnères et maintenir l’intégralité des services de soin, nous demandons, dans le souci de répondre à l’urgence immédiate, qu’à l’image de Lourdes et de Lannemezan, l’hôpital de Bagnères puisse organiser et gérer son propre service d’urgence (recrutement des médecins, gestion des plannings, organisation du travail).


1.      « Une solution a été trouvée, c’est tant mieux, explique Jacques Brune, président de la CCHB ». La semaine du 24/06/2021. « Une solution pour les urgences de l’hôpital » qui faisait état d’une ouverture des urgences la nuit l’été 2021.

2.      La semaine du 10/06/2021 : JB Sempastous : « Les urgences de Bagnères ne connaîtront pas, tel qu’il est avancé, de fermeture cet été… Une solution a été trouvée et toute rupture de soin sera évitée. Au contraire, un projet de reconstruction du pôle d’urgence est mené sur le centre hospitalier de Bagnères. Il sera un pôle de référence inscrit dans l’avenir et dans un futur proche des travaux seront lancés. »

3.      A propos de la fermeture des urgences : Publié le 

"Nous avons pris le temps de réfléchir avant de nous exprimer, nous ne voulions pas interférer sur les échanges entre l’ARS et notre direction et nous ne voulions surtout pas de récupération politique en cette période électorale. En tant que médecins hospitaliers nous sommes profondément attachés au service public et nous ne sommes pas favorables par principe à la fermeture de services hospitaliers. Mais les missions réalisées par les médecins urgentistes du centre hospitalier de Tarbes sont nombreuses, et le sous-effectif médical du service (aggravé cet été par 2 arrêts maladies) ne nous permet plus aujourd’hui de les assumer.

Ces missions sont multiples : régulation médicale au Centre 15 pour l’ensemble du département; Interventions SMUR (infarctus, accidents de la circulation, du travail…);Secours en montagne; Transferts inter hospitaliers pour les patients les plus graves; Accueil des urgences adultes et pédiatriques avec un rôle pivot départemental pour les patients les plus graves (Infarctus, AVC, Polytraumatisés…); Prise en charge des situations sanitaires exceptionnelles (catastrophes naturelles, risque industriel, accidents multi-victimes, etc.) ;Soutien sanitaire pour certains évènements (Tour de France, Pèlerinage de Lourdes…);Antenne Urgences SMUR de Bagnères ;  -Sans oublier la formation à l’urgence via le CESU.

Dès le mois d’avril nous avons alerté notre direction sur nos difficultés pour assumer ces missions et nous avons proposé de les prioriser en étant les plus justes pour l’ensemble de la population des Hautes-Pyrénées.

En raison de la très faible activité réalisée la nuit par l’antenne de Bagnères mais aussi de la typologie (faible gravité) des patients, nous avons proposé à notre direction de fermer cette unité de 20 heures à 8 heures du matin.

Ce choix n’était pas facile car cette antenne offre des soins de proximité très appréciés par la population, nous le savons. Mais cette fermeture permettait de repositionner un médecin sur le centre hospitalier de Tarbes où l’activité est très forte. La proximité géographique de Bagnères par rapport à Tarbes permet d’envoyer si nécessaire une équipe SMUR très rapidement sans perte de chance pour le patient tout en s’appuyant sur les médecins généralistes, les ambulances de garde et les Sapeurs-Pompiers du secteur.

Le maintien de l’Antenne de Bagnères la nuit se fait donc au dépend de la deuxième ligne du SMUR de Tarbes qui devra fermer. Cette fermeture a des conséquences départementales beaucoup plus graves notamment l’incapacité de réaliser les transferts inter hospitaliers des patients les plus graves (y compris ceux nécessitant un transfert vers le CHU de Toulouse). Les solutions finalement proposées aujourd’hui, pour maintenir les Urgences de Bagnères ouvertes jour et nuit, grâce à un partenariat public-privé restent fragiles et tout n’est pas réglé.

La situation sera la même en septembre car le nombre de médecins dans le service sera encore insuffisant, et malgré des recrutements de jeunes médecins attendus en novembre, des départs en retraite sont prévus dans les 3 ans à venir. La situation sera donc longue à s’améliorer, nous espérons plutôt une stabilisation. A noter que la situation des autres services d’urgence du département (et de la Région) est identique, hélas. L’absence de médecins remplaçants disponibles nous pénalise également.

Malgré notre bonne volonté, notre investissement sans faille, la réalisation d’heures supplémentaires permanentes nous n’y arrivons plus. Pourtant notre département est agréable et notre service d’urgences bien notés par les internes qui y passent en stage, mais le nombre de médecins urgentistes formés n’est pas suffisant. On voit donc bien que la réflexion doit se faire au niveau départemental et non pas au niveau local. Il faut garantir la sécurité de l’ensemble des habitants du département en recentrant nos activités sur les postes indispensables à la sécurité de tous et sur la médecine d’urgences.

Il faudra revoir nos missions. L’hôpital ne peut pas tout, les services d’urgences non plus. Le seul recours possible pour les patients à un médecin la nuit (et parfois le jour) reste les services d’urgences.

Il nous paraissait important de vous exposer la réalité de la situation actuelle et d’essayer de vous expliquer les choix que nous défendons et devons faire.

Emmanuel Macron, Président des écoles privées

 

Obligation scolaire à 3 ans et Loi Molac : cadeaux à l'école privée



Que ce soit le Président de la République lui-même ou sa femme, leur scolarité s’est déroulée dans des écoles privées : Emmanuel Macron a été scolarisé dans un établissement catholique fondé par des jésuites et Brigitte Trogneux est également issue d’un lycée catholique puis a enseigné dans un établissement privé protestant. Rappelons également la proximité de Madame avec Françoise Nyssen, fondatrice d’une école à qui elle a confié la direction à Henri Dahan, ancien délégué général de la fédération Steiner-Waldorf, qu’on peut légitimement soupçonner d’être proche de la société anthroposophique.

Ceci explique peut-être cela : jamais un dirigeant français n’a fait autant de cadeaux aux établissements scolaires privés, ce dans une indifférence générale.

Tout d’abord, depuis septembre 2019, l’obligation scolaire a été abaissée de 6 ans à 3 ans. Ce qui pourrait passer pour une bonne mesure ne fait qu’acter une réalité : 97% des enfants de 3 ans étaient déjà scolarisés avant la Loi. Ce qui change par contre, c’est le financement des écoles privées sous contrat.

En effet, le Code de l’Education pose les principes du financement des écoles privées sous contrat (Code de l'éducation : financement des écoles privées) : la commune qui n’a pas d’école ou qui ne fait pas partie d’un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) doit participer aux frais de scolarité des enfants domiciliés sur sa commune en âge de scolarité obligatoire, que ces enfants soient scolarisés dans des écoles publiques d’une autre commune, ou dans des écoles privées sous contrat. Ceci valable pour tout le cursus en école primaire, car à partir de la 6ème, cela passe entre les mains du conseil départemental.

Par contre, si la commune a une école et peut accueillir les élèves, elle n’a pas l’obligation de participer aux frais de fonctionnement des enfants de sa commune scolarisés dans une école privée sous contrat ou dans une école publique d’une autre commune sauf dans les cas suivants :

·         Si la commune n’assure ni cantine ni garderie

·         Si l’élève a des frères et sœurs déjà inscrits dans la commune où est située l’école

·         Pour raisons médicales

 

Cette décision d’abaissement de l’âge de scolarité obligatoire impose donc aux communes de participer au financement des écoles privées sur toute la durée de la scolarité obligatoire, soit 3 ans de plus qu’auparavant.

Mais ce ne fut pas tout : la loi Molac sur les langues régionales (Enseignement des langues régionales article 7), adoptée en mai 2021 exige une nouvelle fois que les écoles privées soient financées par de l’argent public. En effet, si l’enfant est scolarisé dans une école privée sous contrat qui assure le bilinguisme en Occitan et que l’école de la commune ne propose pas cet enseignement bilingue, la commune se voit dans l’obligation de participer au financement de la scolarité des enfants de sa commune.

En clair, pour comprendre comment les communes de la CCHB sont impactées par ces décisions :

·         Les communes sans écoles ou ne participant pas à un RPI (Antist, Argelès Bagnères, Astugue, Banios, Bettes, Hauban, Labassère, Lies, Marsas, Neuilh, Uzer) devront donc participer à la scolarisation des enfants résidant sur leur territoire à compter de 3 ans et non plus de 6 ans.

·         Les communes ayant une école ou participant à un RPI (Asté, Beaudéan, Campan, Cieutat, Gerde, Hitte, Hiis, Mérilheu, Montgaillard, Ordizan, Orignac, Pouzac, Trébons) seront dans l’obligation à présent de financer la scolarisation des enfants de leur commune inscrits à la Calendretta si elles ne sont pas en capacité d’offrir un enseignement bilingue Français-Occitan.

·         En ce qui concerne Bagnères, c’est une commune qui a des écoles privées sous contrat situées sur son territoire : elle est donc dans l’obligation de participer aux frais de fonctionnement de ces écoles mais uniquement pour les élèves qui sont domiciliés sur sa commune. La participation donnée doit être identique à celle donnée aux écoles publiques de la commune. Elle est donc dans l’obligation de financer les écoles privées, Saint Vincent et Calendretta, 3 années de plus.

La participation des communes s’évaluera en fonction des ressources de la commune, du nombre d’élèves scolarisés dans l’école privée et de ce que verse la commune de Bagnères aux écoles privées sans que cette somme ne puisse être supérieure à ce que la commune verse par élève pour sa propre école.

Bref, après avoir décrété le financement obligatoire des maternelles sous contrat avec l’obligation scolaire à 3 ans, le gouvernement décrète le financement obligatoire des écoles bilingues privées sous contrat. On se demande ce que sera l’étape suivante ? le financement obligatoire des écoles privées hors contrat ?????

 Article de Charlie Hebdo sur le sujet (Laure Daussy)


mardi 18 janvier 2022

Les vérités toute relatives de Julien Robbé

 



Julien Robbé est un élu municipal d’opposition et détient également un mandat de vice-président à la Communauté de Communes de Haute Bigorre en charge du service à la personne et de la cuisine centrale. A ce titre, il est normal que la population de Bagnères et de la CCHB ait des informations plus précises sur les positions de M Robbé. 

Selon ses propres dires, il est arrivé à Bagnères en 2017. En 2020, il se présente aux élections municipales à Bagnères sous l’étiquette « écologiste de gauche » : Julien Robbé : "Le BEC est la seule liste de gauche à Bagnères" (la Dépêche du 10/03/2020). 

Pour rappel, s’il y a bien une valeur centrale à gauche, c’est l’attachement à l’école publique laïque et républicaine. Il faut se rappeler la volonté de Ministre socialiste, Alain Savary, de créer un « grand service public unifié et laïque de l'éducation nationale ». Inutile de rajouter que pour la gauche, l’école n’est ni une marchandise, ni un produit de consommation mais une institution républicaine. Interrogé sur le sujet plus que brûlant de l’implantation d’une école privée hors contrat se revendiquant de la pédagogie Steiner-Waldorf, Julien Robbé répond : « Toutes les structures scolaires méritent d’exister : Calendreta, Saint Vincent, Les Boutons d’Or…ces écoles rendent notre territoire attractif. De nombreuses familles sont venues en Haute Bigorre pour scolariser leurs enfants dans ces écoles aux pédagogies alternatives, c’est une chance pour notre territoire qui a cruellement besoin de voir de jeunes familles s’y installer. » (La Montagne14/02/2020). 

Bref, l’école comme produit d’appel, un peu comme la baguette à 29c chez Leclerc !! Avouez qu’on est loin de l’idée que se font les républicains de l’école !!! et encore moins les républicains de gauche !! Mais Julien Robbé le dit, il ne sait rien, mais rien du tout ni des anthroposophes, ni de la pédagogie Steiner.

Charlie Hebdo (26/06/2021) : La pédagogie Steiner ? inconnue au bataillon « Je ne connaissais pas avant d’arriver, je ne connais toujours pas. » 



Et il réitère dans un article de « mon journal local » du 15/06/2021 : La pédagogie Steiner ? Inconnue au bataillon. « Je ne connaissais pas avant d’arriver, je ne connais toujours pas, assure-t-il. Par ailleurs, mon ex-compagne n’était absolument pas prof dans cette école, mais aide cuisinière ! C’est carrément autre chose, non ? » 

Et interrogé sur la méthode Steiner et l’article de Charlie Hebdo : « Non, je ne suis pas informé du contenu de cette méthode, et encore moins sur l’anthroposophie. Mon ancienne compagne s’intéressait aux pratiques alternatives, faisait une formation, et est arrivée en stage dans cette école … Je ne comprends vraiment pas les mensonges qui sont véhiculés dans cet article. Il est à charge !» 

Sur Twitter, il se fait à juste titre, un peu allumer sur le sujet : 



Petit cachotier !!! 

Car Julien ne-nous-dit-pas-tout !!!  

Et surtout pas que dès 2018, il était membre du Conseil d’Administration du Fonds de dotation Christine Felix Back destiné à soutenir l’implantation sur un terrain dénommé « Serbois » à Bagnères de Bigorre d’un lieu de vie associative et citoyenne destiné à accueillir : une école associative (« les Boutons d’or de Bigorre »), des jardins participatifs, des habitats solidaires, des ateliers d’artisans... 

Qui était Christine Felix Back ? Selon la revue « les nouvelles anthroposophiques de France », cette dame décédée en 2013, était rattachée au siège (ce qui en fait une anthroposophe convaincue). Faisaient également partie du CA, Franz Back (mari de la dame), Veronika Thiry (ferme de la Coume / biodynamie), Victor de Beauvoir (président qu’on ne présente plus), et….. Julien Robbé. A raison de réunions hebdomadaires pendant au moins 1 an, Julien ne se serait pas un seul instant renseigné sur les gens qui l’entouraient et n’aurait jamais, ô grand jamais entendu parler de Steiner, de sa « pédagogie » et d’anthroposophie ?!? Fonds de dotation Christine Felix Back

Alors soit ce garçon  est d’une naïveté confondante qui frise la crédulité (et on se félicite qu’il n’ait pas gagné les élections !!!), soit il se fout littéralement de nous et nous prend pour des cons !! Chacun se fera lui-même un avis au vu de ses commentaires sur les réseaux sociaux :










Un séisme important dans les années à venir

Sous le titre « La Bigorre touchée par un séisme important dans les années à venir », la Nouvelle République du 5 novembre relaie les propos...