L’annonce de la fusion de la liste estampillée « de
gauche » du BEC avec la liste de François Roux, qui reste une liste de
droite, même après le départ du député docile de monsieur Macron, ne peut être
ressentie que comme une trahison par ses électeurs.
La justification servie de pouvoir « espérer au sein
d’une majorité mettre en œuvre bon nombres de propositions » perd de vue
totalement la notion même de démocratie représentative. Conseillé par des
membres historiques de Bagnères Solidaire qui considèrent l’opposition au mieux
comme « stérile », les membres du BEC ont préféré faire exploser leur
groupe pour rallier la liste de droite et par là, s’asseoir sur les convictions
affichées lors de la campagne.
Rappelons à ces nouveaux entrants en politique quelques
principes du vieux monde, qui, s’il n’a pas que des vertus, conserve au moins
quelques fondamentaux. L’élection, même municipale, ne donne pas droit à faire
ce qu’on veut de ses voix. Les citoyens votent pour un programme, pour des
principes et l’élu, qu’il soit dans la majorité ou dans l’opposition, s’engage
à respecter ses engagements. Le rôle d’un opposant n’est jamais stérile car il
est le témoin vigilent de la politique mise en place, il est celui qui informe
la population des dangers de tel ou tel projet, le met en lumière et il agit
aussi sur cette politique même s’il n’en a pas les rênes.
Mauvaise foi et inculture laissent penser que les
municipalités, quelles qu’elles soient, agissent dans l’ombre, ce qui est
faux : la loi oblige les élus de la majorité à donner à l’opposition comme
à tout citoyen, l’intégralité des dossiers travaillés. Bien avant notre
élection nous avions, à notre demande, reçu tous les documents afférents à la
dette de la commune et aux emprunts structurés, dossiers que nous avions
travaillés bien avant notre élection. De même, lors de notre mandat, sous
monsieur Sempastous comme sous monsieur Cazabat, l’opposition a toujours eu en
main les dossiers demandés (Grand Tourmalet, contrats DSP eau et assainissement
etc). Dire le contraire n’a comme conséquence que d’alimenter le populisme.
Le rejet des partis politiques et le dégagisme ont laissé la
place à des collectifs ou des associations dits « de citoyens » qui
se sont engouffrés dans la brèche, mais qui montrent déjà leurs
limites dont la principale est l’absence de convictions. Les alliances
auxquelles on assiste en sont la démonstration
Sylvette LeMoal et Stéphane Toujas, encore conseillers
municipaux front de gauche
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