samedi 8 août 2020

Les "vérités" approximatives du président de la CCHB

 


Dans l’article de La Montagne du 24 juillet, nous avons appris avec surprise par la voix du président de la CCHB, Jacques Brune, que parmi les priorités de la communauté de communes, il fallait « se donner les moyens d’aboutir le projet de la voie ferrée ». Ce à quoi il rajoute que la Région a quasiment fini l’étude sur le fret, mais qu’il fallait « faire en sorte que ce premier choix ne compromette pas demain, ce qu’on est capable de faire pour le transport de voyageurs. » Et bien, il ne faut désespérer de rien !  Alors que depuis 2014, les élus Front de Gauche ont porté ce projet de réouverture de la voie ferrée Tarbes-Bagnères, personne au sein de la CCHB comme au sein du Conseil Municipal n’avait jugé opportun de s’en emparer. Jusqu’au contrat signé par CAF, entreprise de construction ferroviaire espagnole localisée à Bagnères. Claude Cazabat a été le premier en 2019 à proposer au nom de la municipalité, la motion du Front de Gauche demandant à la Région de soutenir cette réouverture. Motion qui a ensuite été proposée au vote des élus de la CCHB, dont Monsieur Brune avait opportunément « oublié » de mentionner l’ouverture au fret ET aux voyageurs, oubli très vite réparé ! La CGT et le Front de Gauche qui militent de concert pour cette réouverture, sont ravis de ce retournement de situation !

Mais tout n’est jamais rose dans le monde de la CCHB, car son président aborde une antienne mainte fois répétée : comment ne plus avoir l’abattoir sur les bras ? Les éleveurs de la communauté apprécieront de voir combien la venue d’un élu écolo comme vice-président, n’apporte rien en termes de consolidation de l’élevage local et de promotion de circuits courts. Et combien la démocratie participative tant vantée, fonctionne quand les premiers concernés, et notamment les représentants des syndicats paysans et les bouchers de la ville, ne font pas partie de la boucle de discussion.

Enfin dernier point abordé par Monsieur Brune qui devait avoir sa calculette en panne : si on compte ce que verse Bagnères à la CCHB, on ajoute les attributions de compensations + les impôts CCHB versés par les Bagnérais et on arrive à une somme égale à 5,223 millions € sur les 7,655 millions perçus par la CC. Soit Bagnères contribue, non pas à 54% comme le dit le président, mais bien à 68,23% (42% de la population de la CCHB avec le revenu par habitant le plus faible de la CC).

Il vaut mieux être précis dans ses propos si l’on ne veut pas paraître « enjoliver » la réalité des faits.

 

Sylvette Le Moal et Stéphane Toujas


3 commentaires:

  1. Toujours autant de pertinence dans vos commentaires. C'est carré, et didactique.

    Le Président de la CCHB a bien des lacunes en matière de finances locales, on se rend bien compte qu'il ne payait pas ses taxes sur la commune de Bagnères.

    Ses projets - à part une augmentation stratosphérique des indemnités des élus dès lors qu'il a été président -, rien de bien neuf sous le soleil.
    Il ne fallait pas penser que des opportunistes aient de grandes idées et frugales par dessus le marché.

    Il est sans doute plus attentif aux nombre de ses mandats et indemnités, qu'à la part de financement de Bagnères et une mise à plat totale de la fiscalité de la CCHB.
    Ce qui ferait baisser les taxes foncières et d' habitation pour les Bagnérais qui n'ont jamais ressenti ces économies par regroupement d'échelle.

    De là bien évidemment un clientélisme soutenu par les communes qui ne veulent en aucun cas participer à des prestations forcément déficitaires comme la médiathèque, la piscine...

    Comment revenir en arrière ?

    Comment peut-on accepter qu'il puisse être le premier des représentants de la CCHB ? C'est pour quand l'élection de cette assemblée au suffrage direct ? Assez de ces arrangements qui ne représentent rien si ce n'est qu'eux-mêmes.

    Je suppose que les habitants de ces villages vont à la piscine, leurs écoles aussi, ainsi qu'à la médiathèque, non ?
    Cinq ans de plus... Désespérant.

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  2. Tant que l'on y est, et pour en rire.

    Sébastien Lacrampe, si on l' écoute nous explique que les oppositions à Bagnères sont majoritaires... Sauf que ce sont des listes séparées et que finalement les Bagnérais n'ont pas voulu de lui, ni de l'autre liste rassemblée ; qui perd au passage, entre les deux tours quelque mille voix. Une paille !

    En matière d'élection il devrait savoir que 1+1 ne font pas 2.

    Poursuivons sur sa victoire écrasante personnelle.

    Il obtient 438 voix sur 5968, une misère, rien du tout, quoi !
    Il devrait apprendre à compter. Quant à son extraordinaire représentativité elle se situe à 7,33%, en creux 93% des électeurs se fichent bien de sa candidature comme de leur première chemise.

    Pour finir, il est conseiller en patrimoine paraît-il ? Je ne lui confierai même pas le soin de lire l'heure, une bonne révision des opérations de base lui ferait sans doute dire moins de bêtises, dont-il semble coutumier, notre brillant vainqueur d' élections locales.

    A rire plutôt qu' à en pleurer, heureusement que le ridicule ne blesse pas.

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  3. Pour en connaître un peu plus sur les compétences du baron de Baudéan, à rire ou à en pleurer c'est au choix.

    Un vrai bonheur de lecture pour tous ceux qui se demandent à quoi sert l'argent public, l'argent de nos impôts:

    https://www.ccomptes.fr/fr/publications/association-hautes-pyrenees-tourisme-environnement-hautes-pyrenees

    Extrait :

    << Le 16 octobre 2017
    Réf. : GR / 17 / 2155

    Monsieur le Président,
    Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport comportant les observations définitives arrêtées par
    la chambre régionale des comptes sur le contrôle des comptes et de la gestion de l’association HautesPyrénées Tourisme Environnement (HPTE).
    Il est accompagné des réponses reçues à la chambre dans le délai prévu par l’article L. 243-5 du code
    des juridictions financières.
    Ce document final est également transmis à l’exécutif de la collectivité territoriale qui a apporté un
    concours financier à l’organisme contrôlé ou qui détient une partie du capital ou une partie des voix dans
    ses instances de décision.
    Dès la plus proche réunion de leur assemblée, ce rapport peut être publié et communiqué aux tiers dans
    les conditions fixées par la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 modifiée.
    Si vous le souhaitez, vous pouvez également transmettre ce rapport et les réponses jointes etc. >>

    Rappel à l'ordre depuis régularisé :

    " Le président d’honneur de l’association, membre actif du bureau, qui est en outre président
    du conseil départemental des Hautes-Pyrénées, est en situation de conflit d’intérêts au sens de la
    loi n° 2013-907 du 11 octobre 2013. S’il a fait part à la chambre de son intention de démissionner
    de ses fonctions de président d’honneur de l’association, il lui revient, en tant que président de
    l’exécutif départemental, de s’abstenir de toute intervention dans les rapports qu’entretient le
    département avec l’association HPTE. "

    On pourrait continuer ainsi, un passage juste pour la puissance de vision de notre champion local de la calculette, mais maintenant on peut comprendre:

    " Les comptes de l’association reflètent moins la performance de sa gestion que l’ajustement
    imparfait de la subvention annuelle versée par le conseil départemental à ses besoins de
    financement. La chambre relève en particulier que les modalités d’attribution de la subvention du
    département et les montants versés à ce titre ne sont corrélés ni avec la réduction de périmètre des
    Hautes Pyrénées Tourisme Environnement
    6
    missions de HPTE intervenue en 2014, ni avec la qualité de la gestion. Dès lors, la situation
    financière de l’association est confortable et s’améliore sur la période, générant une trésorerie
    abondante que l’association fait fructifier en valeurs mobilières de placement. L’association n’a
    pas d’incitation à une gestion économe, ce dont témoignent sa politique salariale et l’augmentation
    des dépenses de services extérieurs. Elle ne subit aucun risque de nature financière, compte tenu
    de son adossement à la collectivité départementale, de sorte que l’augmentation de ses réserves
    n’a pas de justification, ce qui devrait inciter la collectivité départementale à moduler sa subvention
    annuelle. "

    A la tête de la CCHB c'est lui aussi, un immense gestionnaire-visionnaire, avec lui nous sommes sauvés!

    On peut penser qu'avec monsieur Cazabat nous sommes en de meilleures mains, frugalité, rigueur sans gabegie.

    Comment peut-on élire un tel président pour une communauté de communes, il n'a pas la stature, ni l'envergure, le rapport de Chambre régionale des comptes relève pour le moins un laxisme confondant.
    Comment, oui comment des élus en responsabilité peuvent porter un politicien qui n' apportera jamais rien ?

    Là c'est à pleurer, non !?

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