mercredi 29 juillet 2020

Qui sont les nouveaux vice-présidents de la CCHB "démocratiquement" élus



Tout le monde a pu suivre dans la presse le vrai visage de la CCHB.... Mais qui sont les vice-présidents à qui nous allons verser pas moins de 510 000€ sur l'ensemble de leur mandat ?

Jacques Brune : a été élu par 29  voix sur 46 à la Présidence de la CCHB, présidence qu'il occupe depuis le décès de Rolland Castells en 2013. Élu conseiller départemental au nom du PRG depuis 2001, puis réélu en 2008 et en 2015 toujours au nom du PRG. Il a depuis rejoint la République en Marche (LREM). Élu maire de Beaudéan depuis 1989, il vient d'abandonner son mandat à son 1er adjoint (ce qui ne va pas changer grand chose, celui-ci s'occupant déjà de toutes les affaires communales lors de la mandature précédente). Réélu conseiller municipal de Beaudéan avec 144 voix, il cumule donc ce mandat avec celui de conseiller départemental, de président de PETR cœur de Bigorre, de vice-président du conseil départemental, de président de HPTE, de la régie Hautes Pyrénées Haut Débit, du syndicat mixte pour la valorisation du Pic du Midi et de l’union départementale des offices de tourisme et des syndicats d’initiative. Retraité de l'Education Nationale.

1er vice-président : Claude Cazabat, maire de Bagnères depuis 2017 suite à l'élection de Jean Bernard Sempastous à l'Assemblée Nationale. Élu avec 1234 voix sur Bagnères. Il a en charge le développement économique et l'abattoir. Retraité de la direction générale des finances publiques (DGFIP).

2ème vice-président : Philippe Viau, maire de Marsas depuis 2014. Réélu conseiller municipal avec 35 voix, avant-dernier de sa liste. Il garde en charge le SCOT (schéma de cohérence territoriale) qui, durant les 6 années précédentes, s'est soldé par un gouffre financier doublé d'un document truffé d'erreurs quant aux prévisions démographiques sur lesquelles reposait l'ensemble du projet. Marchand de biens immobiliers. S'est présenté plusieurs fois devant les électeurs : 
  • en 2011 avec Dominique Lidar aux sénatoriales pour la majorité présidentielle (Sarkozy)
  • en 2015 avec Isabelle Vaquié aux départementales pour le PS ("en toute franchise"!!)
  • en 2017 avec Virginie Siani Wembou aux sénatoriales pour LREM
En même temps, chacun sait que ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent.... Et à Marsas,  le vent tourne beaucoup apparemment.

3ème vice-présidente : Christelle Abadie, conseillère  municipale d'opposition, candidate sur la liste Roux puis sur la liste Ensemble. S'est présentée à cette vice-présidence en charge de l'administration générale et du personnel, auparavant détenue par Pierre Abadie. Elle a obtenu 23 voix  en sa faveur. Sa liste a recueilli 784 voix au 1er tour. Auparavant conseillère municipale dans la majorité Sempastous, elle a changé de cheval en cours de mandat. Exploitante du camping Monlôo à Bagnères,  elle est aussi membre du bureau de la CCI de Tarbes dont le président est François Xavier Brunet, membre de LREM depuis avril 2016 (auparavant adhérent de l'UMP jusqu'en 2012). FXB revendique une amitié de longue date avec JB Sempastous. Du reste, c'est à elle que l'ancien maire a donné procuration lors de ses nombreuses absences au conseil municipal.

4ème vice-président : Gérard Menvielle. Maire de Neuilh depuis 37 ans, n'a pas souhaité se représenter en 2020, mais vu qu'il n'y avait aucune liste au 1er tour, et pour éviter la mise sous tutelle du village, reprend la mairie avec 39 voix. En charge des finances de la CCHB.

5ème vice-président : Alexandre Pujo Menjouet, maire nouvellement élu de Campan. Directeur de l'école de ski de la Mongie. Sa liste a été élus avec 492 voix. Il a en charge le tourisme.

6ème vice-président : Julien Robbé, élu de l'opposition bagnéraise. Sa liste Bagnères Ecologie Citoyenne (BEC) a reçu 543 voix au 1er tour avant de se rallier à la liste de François Roux. A réuni 16  voix sur  son nom. Il prend en charge les services à la personne et la petite enfance. Sans emploi déclaré, il se dit ingénieur mais se pense plus utile dans le milieu associatif que dans le monde du travail. Il n'a jamais démenti le fait de percevoir le RSA. Proche des milieux de l'anthroposophie (école des boutons d'or revendiquant une pédagogie Steiner ; ferme de la Coume à Banios) dont des  partisans figuraient sur sa liste. Avec ce mandat, la question de cette proximité va se poser très vite en terme de respect de la laïcité s'il lui vient l'envie de financer ces structures avec de l'argent public. La logique aurait voulu qu'il postule pour la vice-présidence "environnement" mais ce ne fut pas le cas.

7ème vice-présidence : Roland Dethou, maire d'Ordizan, dernier élu de sa liste avec 180 voix. En charge des déchets sur la CCHB lors du dernier mandat. Les contribuables salueront l'augmentation de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères avec son corollaire : moins de service et moins de passages du ramassage. Suppléant de Jacques Brune aux élections départementales de 2015 pour le PRG. En charge de l'environnement donc, et des déchets.

8ème vice-président : François Roux, conseiller municipal de l'opposition bagnéraise. Sa liste a recueilli 784 voix au 1er tour avant de s'associer avec celle du BEC. Attaché parlementaire de Jean Bernard Sempastous, LREM, malgré le fait que cette étiquette ne soit pas assumée. A été élu avec 25 voix contre 7 face à la nouvelle maire de Pouzac, Patricia Sentubéry. Il prend en charge les équipements culturels de la CCHB.

Les maires de la CCHB ont ouvertement fait le choix d'élire un membre de l'opposition bagnéraise, marqué LREM, conseiller municipal sans aucune expérience municipale face à une de leur paire, 1ère adjointe lors de la précédente mandature. On aurait pu penser qu'une femme de plus dans cette assemblée de mâles n'aurait pas été de trop ! On peut aussi penser que les élus des villages misent de façon hasardeuse sur la réélection du député qui est loin d'être acquise dans moins de 2 ans... au cas où ce dernier pourrait leur apporter quelques subsides supplémentaires via son attaché parlementaire.

9ème vice-présidence : Jean-Luc Mascaras, ancien maire de Pouzac. Élu avec 418 voix. Conserve sa vice-présidence aux équipements sportifs.

10ème vice-présidence : Yves Pujo, maire de Trébons. Élu bon dernier de sa liste avec 242 voix. Il a en charge les travaux et projets d'équipement communautaires.

Pas sûr que les électeurs de la CCHB aient été consultés sur ces choix, même par les parangons de la démocratie participative qui s'y étaient pourtant engagés durant toute leur campagne..... Pas sûr non plus que leurs choix auraient été ceux-là si on leur avait posé la question.......

5 commentaires:

  1. Excellente analyse, une étude de portraits que Jean de La Fontaine n'aurait pas renié.
    Comme à l' accoutumée, toujours très clair et lucide.
    Continuez ! Merci.

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  2. Le Rossignol de Marsas doit avoir la veste usée jusqu'à la corde des deux côtés, à force de la retourner.
    Sa couleur politique délavée de fait, est diluée dans des revirements politiques pour le moins improbables. Il se recycle comme il peut, un opportuniste chanté par Jacques Dutronc, rien n'a changé.

    Opportunistes de mandats et bien sûr des indemnités qui vont avec, sont le propre de ces élus qui sont comme des manches à air.
    Aux convictions aussi souples que du chewing-gum. Toujours élu, même à la traîne, bien sûr avec " l' argent des autres les dépenses sont incalculables ".

    Une Communauté de communes présidée par un baron et un opportuniste, à eux deux ils doivent représenter 200 électeurs... Pour quelle vision ? alors que la démocratie a besoin de souffle, un mandat une fois renouvelable est suffisant, ils sont les rentiers d'une sclérose locale :

    « Il faut que tout change pour que rien ne change » témoignage pénétrant du Prince de Salina délicieusement interprété par Burt Lancaster.

    Remerciements pour votre travail sur la fiscalité locale, à faire connaître davantage, surtout quand on voit le pognon de dingue englouti dans ces études SCOT.


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  3. Toujours aussi documenté et percutant. Bravo!

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  4. " Tout le monde a pu suivre dans la presse le vrai visage de la CCHB.... Mais qui sont les vice-présidents à qui nous allons verser pas moins de 510 000€ sur l'ensemble de leur mandat ? " (FdG).

    Rappelez-vous dès 2014 un des premiers gestes du nouveau Président est de voter des indemnités pour les élus (déjà maires donc) :

    CA 2014 Assemblée des élus 45 011.74 €... Pourquoi pas...

    Mais le plus fort, toujours sous la présidence du même baron - sans aucun doute légale cette mise à niveau -, alors que le pays vit avec presque 9 000 000 de citoyens sous le seuil de pauvreté, on trouve donc l' année suivante :

    CA 2015 Assemblée des élus, tenez-vous bien : 73 311.45 € ! Une augmentation toute en mesure, toute en douceur, lissée et tellement solidaire.

    Ce simple rappel (hors charges), alors que le Rossignol de Marsas avait des frais d'essence a-t-il dit dans sa nouvelle mandature, son forfait de maire est désormais de 900 €/mois aussi qui s' ajoutent bien sûr.

    Bon, ainsi il ne pourra arguer d' être tombé en panne, quand il sera absent.

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  5. D'ailleurs on peut apprécier son classement de grand gestionnaire d' argent public pour sa commune, le Rossignol de Marsas serait-il enroué pour gérer une immense commune de 70 âmes ?:


    Rang n°34453

    Publié le 10 mars 2014 à 09h23
    PHILIPPE VIAU
    MAIRE DE MARSAS (65200)
    Position dans le classement des villes de moins de 500 habitants : n°18 458 sur 18 888

    NOTES DE PHILIPPE VIAU
    CRITÈRES NOTES PLUS D'INFO
    Budget et fiscalité 6,81 / 20 Voir le détail
    Santé 10 / 20 Voir le détail
    Enfance 10 / 20 Voir le détail
    Commerces alimentaires 9,88 / 20 Voir le détail
    Commerces non-alimentaires 10 / 20 Voir le détail
    Divers 10,10 / 20 Voir le détail

    https://www.linternaute.com/actualite/politique/meilleur-maire-de-france/philippe-viau-marsas/ville-65300

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