Décidément, il est finalement très intéressant de
suivre les conseils communautaires depuis qu’ils sont filmés !
Et le passage sur les repas végétariens au centre de loisirs est un modèle du genre : énervement du Président Jacques Brune qui offre un soutien appuyé au pauvre Julien Robbé bien incapable de répondre aux questions des élus communautaires.
De quoi était-il question : le vice-président aux
affaires sociales, en charge de la cuisine centrale notamment, apparemment
« interpelé » par une famille souhaitant que ses enfants puissent
bénéficier de repas végétariens le mercredi, lorsqu’ils se rendent au centre de
loisirs, proposait une modification du règlement intérieur du dit centre.
La cantine est
toujours un lieu important
d'interaction sociale. C'est un lieu de
rencontre et de partage, où les enfants apprennent à vivre les règles
sociales : on mange la même chose que les copains, on goûte des aliments
nouveaux, on ne se jette pas sur la nourriture comme des affamés mais on
apprend à patienter, attendre d’être servis, ou bien on se sert en pensant
qu’on n’est pas tout seul à la table et qu’il n’y a pas lieu de s’accaparer le
plat de frites !
En termes de qualité
alimentaire proposée aux enfants de la Communauté de Communes, reconnaissons à
la cuisine centrale de faire le choix dans la mesure du possible, de viandes de
qualités achetées sur le local ainsi que de produits relevant de l’agriculture
biologique.
Que des enfants soient
soumis à un régime alimentaire particulier à cause d'une allergie, d'une intolérance ou
de tout
autre trouble de la santé,
c’est une réalité qui peut mettre en jeu leur santé. Dans ces cas précis, ils peuvent
déjeuner grâce aux panier-repas fournis par les familles. Les conditions sont définies dans le
cadre d'un projet d'accueil individualisé établi conjointement
par les parents, le directeur de l'établissement et les professionnels de
santé.
Mais que les communes
voient arriver des demandes d’exceptions liées à des raisons religieuses, ou
de choix individuels (végétarien, véganisme, etc..), constitue un fait nouveau
auquel il va falloir réfléchir sérieusement avant d’y répondre favorablement à
chaque fois. Or la CCHB a choisi de donner suite à la demande d’une famille
refusant que son enfant mange des produits carnés en l’autorisant à fournir à
cet enfant un panier-repas fourni par les parents. C’est considérer et mettre
au même niveau des choix idéologiques familiaux et des exigences médicales.
Si les communes n'ont pas l'obligation de proposer des menus de substitution que ce soit pour des raisons religieuses ou familiales, les agents municipaux n’ont pas non plus pour mission de réchauffer les tambouilles individuelles des familles hors cas médicaux avérés.
L’individualisation de la société est en marche depuis longtemps, on le sait. Mais qu’au nom de choix individuels, des enfants subissent les dictats alimentaires de leurs familles jusque dans les salles de restauration collective, lieu collectif par excellence, cela commence à faire beaucoup ! Surtout quand ces comportements hyper individualistes sont cautionnés par le président de la CCHB et par son vice-président Julien Robbé. A moins que la volonté soit ailleurs : imposer à tous la suppression de la viande dans les cantines, ce qui relèverait davantage d’une position dogmatique que de la liberté de choix alimentaire mise en avant par ses promoteurs.