lundi 8 mars 2021

A quoi jouent nos élus locaux de la République en Marche ?

 

A quoi jouent nos élus locaux de la République en Marche ?

 




Quand la recherche à tous crins d’électeurs potentiels sert de ligne de conduite de nos élus LREM sur la CCHB, un seul constat se fait jour : non seulement, on n’y comprend plus rien, mais de plus cette stratégie va à l’encontre de toute ligne politique claire.

Le député tout d’abord : dans la Nouvelle République du 15 février dernier, à la question de la journaliste sur la question des écoles hors contrat, il répond : "Je crois à l’école publique laïque, j’y étais prof pendant trente ans et mes enfants y ont fait leur scolarité. Mais si les gens respectent la loi, le socle commun et les valeurs de la République, je ne peux pas m’y opposer", consent-il, demandant néanmoins une transparence sur la comptabilité, les enseignants,… "La loi sur le séparatisme prévoit des sanctions plus fortes", avertit-il. »



Mais on apprend dans le journal La Montagne du 5 mars, par la voix des défenseurs de l’école privée hors contrat installée sur Bagnères, que « il y a une bonne entente avec le député qui est venu à l’école, l’approche avec Jacques Brune n’a pas non plus été négative. Avec la mairie c’est plus difficile… »

Et bien voilà qui est clair : que ce soit le député ou le président de la CCHB, conseiller départemental de surcroit, s’ils affichent un soutien sans faille envers l’école de la République, ils n’en soutiennent pas moins en sous-main des écoles qui prospèrent sur l’idée fausse, bien que largement partagée, d’une école publique uniformisée, avec son modèle pédagogique unique, frontal et magistral, fondé sur la transmission de savoirs par un maître faisant face à des rangées d’élèves. Ne soyons pas dupes : derrière ces écoles, il y a une éducation de l’entre-soi répondant à l’individualisme sociétal de ce début de vingt-et-unième siècle et conforme aux vœux de l’idéologie néolibérale, à l’opposé de toute forme d’école du commun. C’est bien ce qui en fait le danger mais nos anciens professeurs de l’Education Nationale que sont messieurs Sempastous et Brune font le choix de regarder ailleurs. En ce sens, il est clair que M Brune a eu raison de quitter le PRG dont l’attachement à l’école publique est inscrit dans les gènes de ce mouvement politique.

Quant au député, comment être étonné de ce soutien alors qu’il n’avait rien trouvé de mieux que de fusionner sa liste aux élections municipales avec la liste du BEC (dont plusieurs de ses membres sont de fervents soutiens de la-dite école), persuadé que l’écologie dévoyée portée par ses membres pourrait lui agréger les votes de cette nouvelle clientèle électorale et lui donner la victoire. Raté !

Mais ces deux élus ne sont pas seuls à porter des coups fatals à l’école du commun : car qui a le premier autorisé l’installation d’une école hors contrat dans les murs de l’ancienne école de Gerde si ce n’est Marc Decker, ancien maire du village, écolo tendance Macron.

Sans oublier le maire de Marsas, dont nous ne rappellerons pas ici le sinueux parcours politique (au risque de donner le tournis aux lecteurs), ouvertement aujourd’hui rallié à LREM et vice-président de la CCHB. Si dans un temps, dans son souci de faire croître la population de la Communauté de Communes, il avait misé sur la « silver économie » (apport massif de retraités aisés via des résidences haut de gamme), il a depuis changé son fusil d’épaule : en offrant la salle des fêtes de Marsas pour héberger l’école sus-citée, son choix de population semble s’être porté sur (à lire La montagne) « des populations qui ont fait des études…..et qui sont venues habiter la région pour l’école, une chance pour le territoire dont la démographie est vieillissante (sic) », selon les dires mêmes de ces nouveaux venus.

Nul doute que la population vieillissante, ignare et aculturée de notre vallée, appréciera à sa juste valeur l’apport de cette population nouvelle !!

Pour qui voudrait en savoir plus sur ces écoles : article Le Devoir/ Québec


5 commentaires:

  1. LRG, La République des Girouettes.

    Comment faire confiance au Rossignol de Marsas passé de suppléant de Dominique Lidar pour les sénatoriales, a traversé le PS du député Jean Glavany avec Isabelle Vaquié, candidats PS aux élections départementales sur le canton de la Haute-Bigorre.
    Il doit avoir tous ses vestons usés jusqu' à la corde des deux côtés à force de les retourner.
    Elu par hasard, sans consistance de pensée, un opportuniste cher à la chanson de Jacques Dutronc.

    Comment faire confiance au président actuel de la CCHB, M. Brune quittant sans vergogne l' étiquette PRG pour atterrir dans la gamelle de LREM. Aller à la soupe pourvu qu'il y ait un mandat, une étiquette en récompense, se mettre sous le vent quand il tourne, trop de mandats, jusqu'à l'écoeurement, pour des citoyens qui n'en peuvent plus de le voir, un étouffeur de démocratie, élu par 70 citoyens de la mégalopole de Baudéan.
    Désespérant ! et surtout non représentatif d'une communauté dont Bagnères est majoritaire par l'argent qu'elle abonde et par ses électeurs.

    Comment faire confiance à un député, passé par un parti modéré de droite, soutenir Fillon à la présidentielle, embrasser LREM par opportunisme, M. Sempastous un député au pied d'argile, inexistant sur le terrain de cette pandémie, qui devrait monter au créneau pour soutenir l'hôpital public, se battre pour nos territoires, l'enseignement public... Triste mandat que le sien, sans souffle, sans saveur... Un opportuniste aussi, qui comme un kaléidoscope change ses couleurs.

    Ce qu'ils veulent c'est tailler en pièce l'école laïque, républicaine et gratuite, contre un concept qui se réclame d'un égoïsme sociétal.
    L'école laïque celle de l' ascenseur social, qui permet aux plus modestes de s'élever contre " une éducation de l’entre-soi répondant à l’individualisme sociétal de ce début de vingt-et-unième siècle et conforme aux vœux de l’idéologie néolibérale".
    C'est bien cela qui se cache derrière, nous ne remercierons jamais assez cette école laïque qui a permis au plus grand nombre d'entre nous d'acquérir des savoirs en commun, pour tous, sans idéologie.

    Un certain clientélisme nauséabond est porté par ces politiques, il faudra être vigilant, que l'argent public n' alimente pas encore une chimère de plus et sans doute contribuent à leur façon à cet effondrement :Jérôme Fouquet, directeur du département Opinion à l'IFOP, dresse le portrait d'une société française morcelée, divisée, composée de différents groupes qui se côtoient mais ne partagent pas forcément le même mode de vie ou la même vision du monde - "L'archipel français".

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  2. Nous somme toujours attentifs à vos billets, ils sont d'une belle pertinence locale, documentés, et surtout lucides.

    Ils ciblent bien les dérives et avanies sous-jacentes parfois dont certains politiques usent avec trop de facilité.
    Continuez ! Votre travail est de salubrité publique, il permet ainsi à des citoyens de décrypter une activité locale qu'ils observent parfois de trop loin pour diverses raisons.

    Nous vous remercions pour vos analyses, il faut de l'abnégation pour rechercher, écrire et documenter, et pour ne rien gâcher c'est toujours un plaisir de vous lire dans une écriture parfaite et tellement fluide.

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  3. https://www.francetvinfo.fr/elections/resultats/hautes-pyrenees_65/marsas_65200

    Ce qui est toujours ubuesque est que dans un village où la population n'atteint pas la centaine de citoyens, ainsi qu'une participation en baisse à 64,18%, le Rossignol de Marsas puisse détenir autant de représentativité au sein de la CCHB.
    Antépénultième dans sa commune qui plus est lors de l'élection du premier tour.

    C'est ainsi, non élue au suffrage des citoyens la représentation à la CCHB ne peut être en conformité avec l'ensemble des communes qui sont adhérentes et ne reflète pas du tout le visage des communes principales qui devraient être les moteurs, puisque les plus solides techniquement et en nombre de citoyens.

    La part trop importante des impôts bagnérais qui abonde cette assemblée, et en face un président qui ne pourra jamais faire l'unanimité et sa vision restreinte de la globalité, comment peut-il en être autrement ? Le Président est un baron lui aussi, d'une commune guère plus grande en nombre de citoyens qu'un confetti.

    En fait le Canard Enchaîné moquait le PRG qui pouvait tenir une assemblée " dans une cabine téléphonique ", nous avons le même cas, un baron et un rossignol qui ne représentent qu'eux-mêmes, et surtout qui ne représentent en rien ni Bagnères ni les autres communes, Bagnères figure de proue locale par le thermalisme et ses corolaires.

    Nous ne voulons plus abonder une CCHB qui nous coûte deux bras sans retour de décision, dirigée par des pusillanimes. Les enjeux sont immenses et nous sommes dirigés par des moustiques.

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  4. Le Rossignol de Marsas et toujours ses raisonnements superficiels, une sémantique pour le moins approximative, et dire qu'il est un représentant élu des citoyens.
    "La démographie est vieillissante", je passe rapidement et lui propose quelques exemples ici, pour qu'il répare ses fondamentaux qui semblent s'entrechoquer dans son verbe, qui se voudrait cultivé mais qui n'est en fait qu'un gloubi-boulga de communication.
    Démographie vieillissante... Il n'en rate jamais une, alors qu'il voudrait faire savant, simple rappel :

    https://www.bing.com/images/search?q=pyramide+des+ages+france&form=HDRSC2&first=1&tsc=ImageBasicHover

    Mais là n'est sans doute pas sa plus crasse bêtise.
    Ses approximations, son jugement peu amène, voire nauséabond sur ses concitoyens , relevé par notre hôte, est qu'en fait le Rossignol de Marsas se place de fait du côté de cette nouvelle population accompagnée de cette nouvelle culture sociale, égoïste, qui pour lui - il aura le temps de retourner sa veste - est un nouveau moyen d' exister.

    Son choix est fait, il ne peut être que bénéfique à nous émanciper, nous les petits, les obscurs.
    Ces nouveaux venus vont nous faire évoluer, sortir de notre entre-soi et ouvrir de nouveaux horizons que lui a déjà appréhendé parce qu'il pense être du côté de l'intelligence.
    Alors que vous les locaux, les autochtones, vous en êtes restés à l' Age de pierre.

    Il faudra donc être vigilant à l'argent public qui sera versé éventuellement à cette nouvelle forme de vie, séparatiste par certains de ses aspects.
    Pour la gamelle cette nouvelle façon de faire l'école ne rechignera pas à récupérer ce bon argent républicain et laïque, pour une école gratuite.

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  5. Je suis tombé dessus par hasard.
    La méritocratie, admettons, mais si tu n'as pas réussi ton Bac+30 comment faire ?

    Quand les idiots et l'idiotie d'un recrutement confère aux limites de la bêtise crasse :

    https://i.goopics.net/m7kEG.png

    Bien sûr un CDD, et payé - d'ailleurs pas de détail bien cossu sur le montant -, certainement avec une poignée de figues.

    Nous sommes toujours atterrés devant ce type d' annonce, quand souvent au final une tête normalement constituée est capable de réaliser ce qui semble un Himalaya à gravir.

    On crève de cette déconnection d'un monde d'intégration au travail, vu par des gonffle-figues qui reproduisent d'une façon désastreuse, tout ce que l'intelligence aurait pu apporter de meilleur dans ce cas de recrutement, la simplicité de l'intelligence.

    Un vaccin, vite ! contre cette bêtise qui ferait recruter un polytechnicien pour un emploi du commun, en prime sans doute, une paye de misère.
    Complètement ivres de leurs mots, d'une fausse vision du monde du travail... Si vous saviez...

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