Dans l’article de La Montagne du
24 juillet, nous avons appris avec surprise par la voix du président de la
CCHB, Jacques Brune, que parmi les priorités de la communauté de communes, il
fallait « se donner les moyens d’aboutir le projet de la voie ferrée ».
Ce à quoi il rajoute que la Région a quasiment fini l’étude sur le fret, mais
qu’il fallait « faire en sorte que ce premier choix ne compromette pas
demain, ce qu’on est capable de faire pour le transport de voyageurs. » Et
bien, il ne faut désespérer de rien !
Alors que depuis 2014, les élus Front de Gauche ont porté ce projet de
réouverture de la voie ferrée Tarbes-Bagnères, personne au sein de la CCHB
comme au sein du Conseil Municipal n’avait jugé opportun de s’en emparer.
Jusqu’au contrat signé par CAF, entreprise de construction ferroviaire
espagnole localisée à Bagnères. Claude Cazabat a été le premier en 2019 à
proposer au nom de la municipalité, la motion du Front de Gauche demandant à la
Région de soutenir cette réouverture. Motion qui a ensuite été proposée au vote
des élus de la CCHB, dont Monsieur Brune avait opportunément
« oublié » de mentionner l’ouverture au fret ET aux voyageurs, oubli
très vite réparé ! La CGT et le Front de Gauche qui militent de concert
pour cette réouverture, sont ravis de ce retournement de situation !
Mais tout n’est jamais rose dans
le monde de la CCHB, car son président aborde une antienne mainte fois
répétée : comment ne plus avoir l’abattoir sur les bras ? Les
éleveurs de la communauté apprécieront de voir combien la venue d’un élu écolo
comme vice-président, n’apporte rien en termes de consolidation de l’élevage
local et de promotion de circuits courts. Et combien la démocratie
participative tant vantée, fonctionne quand les premiers concernés, et
notamment les représentants des syndicats paysans et les bouchers de la ville,
ne font pas partie de la boucle de discussion.
Enfin dernier point abordé par
Monsieur Brune qui devait avoir sa calculette en panne : si on compte ce
que verse Bagnères à la CCHB, on ajoute les attributions de compensations + les
impôts CCHB versés par les Bagnérais et on arrive à une somme égale à 5,223
millions € sur les 7,655 millions perçus par la CC. Soit Bagnères contribue,
non pas à 54% comme le dit le président, mais bien à 68,23% (42% de la
population de la CCHB avec le revenu par habitant le plus faible de la CC).
Il vaut mieux être précis dans
ses propos si l’on ne veut pas paraître « enjoliver » la réalité des
faits.
Sylvette Le Moal et Stéphane
Toujas