jeudi 24 décembre 2020
Carole Nicolas démissionne après moins de 6 mois de mandat
samedi 5 décembre 2020
L'avenir du Grand Tourmalet 360 sécurisé ?
Le projet GT360
Le projet de "passer d'un domaine de 220ha de pistes balisées et sécurisées à 360ha" pour un coût annoncé de 50M€, a été validé et soutenu par Jean Bernard Sempastous en 2014, alors maire de Bagnères et président du SIVU du Tourmalet. Doit-on rajouter, sans concertation aucune ?
Ce projet a été décidé par le SIVU
à l’unanimité (7 voix). En effet, la CCHB a délégué la compétence de la gestion
du domaine skiable au SIVU ce qui lui retire de fait, tout pouvoir de décision
sur le projet. Il en est de même pour la ville de Bagnères. Donc, de façon tout
à fait légale, le SIVU décide seul d’un projet d’aménagement du domaine skiable
(et uniquement cela car l’aménagement de la station ne relève pas de sa
compétence), sans avoir à se référer ni au conseil communautaire de la CCHB, ni
aux conseils municipaux des différentes communes constituant le SIVU. Seule la
commission tourisme de la CCHB a été informée du projet, sans débat, sans
information sur le financement.
Côté La Mongie, les premières tranches ont été en partie réalisées :
- enneigeurs
- élargissement du col du Tourmalet pour faciliter la liaison avec Barège
- piste Panoramique à Coume Lounque
- téléporté des Sapins et aménagement de la piste des Sapins
Mais d'autres projets n'ont pas vu le jour :
- les travaux de terrassement entre les deux pistes bleues Dahus et Renard
- la suppression du télésiège La Chapelle
Où en sommes-nous en 2020 ?
Les travaux ont été brutalement stoppés quand les banques n'ont plus suivi. Si la station du Tourmalet n'a pas été citée comme en difficulté financière dans le rapport de février 2015 de la Cour des comptes (contrairement à d'autres stations pyrénéennes), l'institution a cependant mis en exergue plusieurs points et pas des moindres :
- Le ski est un secteur d’activité qui connaît une crise latente dans les Pyrénées, contrairement à la situation observée dans les Alpes du Nord. L’impact du changement climatique y est particulièrement sensible.
- La fréquentation connaît une érosion dans les Pyrénées : les hausses de CA observées sont davantage liées à la progression du prix moyen du forfait des remontées mécaniques qu’à une augmentation de la fréquentation.
- Les stations ont été confrontées récemment à plusieurs saisons très difficiles caractérisées par de mauvaises conditions d’exploitation. Davantage que l’élévation des températures, c’est le caractère aléatoire de l’enneigement – alternance entre des saisons à fortes et à faibles précipitations – que les professionnels mettent en avant comme étant la principale difficulté pour l’exploitation.
- L’instabilité climatique constitue une menace sérieuse qu’il convient pour les stations d’anticiper au mieux.
- La concentration de la fréquentation sur quelques semaines correspondant aux vacances scolaires a tendance à majorer très nettement les pertes induites par une « mauvaise » répartition de l’enneigement tout au long de l’hiver, les précipitations survenant après le mois de mars n’ayant que peu d’attrait pour les skieurs.
- Pour pallier le caractère aléatoire de l’enneigement, la plupart des stations a investi dans l’enneigement artificiel. Toutefois, même s’il peut permettre d’assurer une meilleure régularité, ce procédé ne peut garantir des conditions d’enneigement optimales lorsque les températures moyennes sont trop élevées, en particulier en début de saison (par exemple, à l’occasion du pont de l’Inmaculada en Espagne qui draine une importante clientèle de skieurs).
La Mongie-Barège : Les imbrications financières des différentes communes
Avant 2010, année de l'intégration de Campan dans la CCHB :
Le SIVU (syndicat à vocation unique) du Tourmalet était composé de 4 communes dont les engagements étaient répartis comme suit :
- Campan à 43,5%
- Bagnères à 20%
- Barèges à 33,5%
- Sers à 3%
- pour la mise à disposition des terrains communaux :
- à Campan 106 000€/an
- à Cieutat 30 000€ /an
- pour la taxe sur les remontées mécaniques :
- à Bagnères : 3% de 65% du chiffre d'affaire
- à Barèges : 3% de 5% du CA
- au Conseil Général : 3% du CA sur l'ensemble du domaine
Après 2010, année de l'intégration de Campan dans la CCHB :
Les participations au SIVU (syndicat à vocation unique) du Tourmalet sont modifiées comme suit :
- CCHB : 63,5%
- Barèges : 33,5%
- Sers : 3%
- Pas de changement pour Cieutat, Bagnères, Barèges et le Conseil Général
- Pour Campan, afin de maintenir la somme de 106 000€ rétribuant la mise à disposition des terrains, la RICT verse 2% du chiffre d'affaire (soit environ 150 000€/an), et Campan reverse une partie de cette somme à la CCHB au titre des charges de compensation (soit environ 54 000€)
- La CCHB a versé une caution de 50 000€ au SIVU et est caution des emprunts
- Le Conseil Général est caution des emprunts
- la RICT verse au SIVU le montant des annuités de remboursement de la charge des emprunts contractés par le SIVU
- La RICT réalise chaque année un emprunt d'un million € destiné à s'autofinancer (sorte de crédit révolving, d'avance sur trésorerie)
Les participations à la SEML du Tourmalet sont modifiées comme suit :
- Compagnie des Pyrénées : 19%
- CCHB : 51,4%
- Barèges : 27,1%
- Sers : 2,4%
vendredi 6 novembre 2020
Le SCOT : copinage ?
Dans le rapport de présentation livret 1, page 117, dans le chapitre concernant les écoles, on peut lire : « La CC compte de nombreux établissements bien répartis dans la vallée, moins bien dans les Baronnies et les Angles. Banios vient juste d’accueillir une école maternelle de pédagogie Steiner, mais la difficulté d’accès limite la fréquentation. Cet établissement cherche à s’implanter sur Bagnères. ».*
Outre le fait que ce qui est écrit n'est plus vrai en terme de localisation (cette école est passée depuis à Gerde, puis à Bagnères et maintenant à Marsas pour une partie des élèves), ce que le rapport oublie de préciser, c'est que cette structure n'est pas reconnue par l'Etat car hors contrat. Mais on peut surtout légitimement questionner la grande mansuétude des rédacteurs du SCOT envers cet établissement qui n'est autre qu'une structure commerciale, certes à but "éducatif", mais que l'on peut considérer comme un lieu privé comme un autre.
Serait-il légitime de poser la question suivante : le fait que le conjoint de l'actuelle directrice des boutons d'or soit conseiller municipal à Marsas a-t-il guidé le stylo du Maire de Marsas, vice-président de la CCHB en charge du SCOT ?
*http://www.haute-bigorre.fr/system/files/editeur/12._rapport_de_presentation_livret_1_diagnostic_socio_economique_varret_2019_12.pdf
mercredi 28 octobre 2020
L'école Steiner à Marsas ?
Selon des sources proches, nous
avons appris que la commune de Marsas, par la voix de son Maire, Philippe Viau,
se propose d’accueillir des élèves de l’école Steiner dite « Les boutons
d’or ».
La raison invoquée est le manque
de place dans l’actuelle école sise avenue du Maquis de Payolle à Bagnères. On
pourrait aussi évoquer, à la lumière des rapports d’inspection de l’Education
Nationale « la vétusté,
l’insalubrité et le manque d’hygiène des locaux ».
Le Maire de Marsas a toujours eu
un rapport ambigu avec l’école publique.
· Lorsque le maire d’alors, Monsieur Sempastous, avait demandé à Monsieur Viau de bien vouloir participer aux frais de scolarité des enfants résidant dans sa commune et scolarisés dans les écoles de Bagnères, (comme le prévoit la Loi *), il s’est vu opposer un refus net au prétexte que le Maire de Marsas se verrait dans l’obligation « d’augmenter ses contributions directes » et « que (ses) contribuables déjà exsangues ne l’accepteront pas ». Quand on connaît le niveau des impôts sur Marsas (3,26% sur le foncier contre 21,5% sur Bagnères), que ne dirait-on pas des contribuables bagnérais ! La somme demandée alors par Bagnères était de 3600€ pour 8 enfants.
· Dans le même courrier, et assumé et répété lors de la dernière réunion des conseillers municipaux de toute la CCHB, M Viau a proposé la création d’une « école de bassin » car « nous sommes tous à moins de 15 minutes des écoles de Bagnères », ce qui engendrerait la fermeture de toutes les écoles des villages (Gerde, Beaudéan, Asté, Lesponne, Campan, Saint Marie de Campan, Trébons, Pouzac, Ordizan, Germs, Cieutat, Montgaillard, Hiis, Orignac, Mérilheu) soit pas moins de 1000 élèves regroupés dans un seul site ! On ne peut pas dire que cette proposition ait déclenché un grand enthousiasme chez les élus, on s’en doute !!
Dans un courrier en date du 18 octobre 2020 adressé à tous ses administrés, M Viau informe ses concitoyens de son choix d’accueillir des élèves de l’école des Boutons d’or dans la salle des fêtes de Marsas. Cependant, en tant qu’élu d’une République laïque, il aurait peut-être pu se dispenser de la présenter comme « une offre pédagogique différente et sûrement complémentaire ( ?!?) pour les familles qui se sentent en phase avec cette approche ou pour les enfants en délicatesse avec les méthodes pédagogiques de l’enseignement laïque et républicain ». A moins de 48 heures de l’assassinat d’un professeur, alors que nombre de maires ont rendu un hommage officiel à cet enseignant, le Maire de Marsas ne trouve rien de mieux que de continuer l’entreprise de sape de l’école de la République et faire l’apologie d’une école hors contrat scrutée attentivement par l’Education Nationale.
Car des questions restent
posées :
· Pourquoi cette école continue-t-elle à inscrire
des enfants alors même que ses locaux ne lui permettent pas de les accueillir
dans des conditions satisfaisantes ?
· L’Inspection Académique et le Rectorat sont-ils
au courant de cette modification de la structure de cette école : une
partie des classes à Bagnères et l’autre à Marsas ?
· Que connaît M Viau du
fonctionnement de cette école quand il affirme « Une
école associative privée dont la méthode pédagogique est axée sur
l'éveil des sens et de la créativité, l'apprentissage
manuel, artistique et intellectuel, en complément de l'enseignement
traditionnel, académique. » ? Les enseignements dispensés permettent-ils aux enfants d'acquérir le socle commun de connaissances, de compétences et de
culture exigé par l'Education Nationale ?
· Faut-il
absolument, pour répondre aux ambitions du président du SCOT qui rêve de voir
croître la population sur la CCHB, tout accepter ? Car cette fumeuse « offre scolaire » n’est rien d’autre
qu’un produit d’appel destiné à attirer de nouvelles familles sur le
territoire. Encore faut-il que les parents de ces enfants puissent trouver
une activité professionnelle sur le territoire ce qui n’est pas assuré…
· Cette
notion anti-républicaine « d’offre scolaire », a été reprise par
Julien Robbé de Bagnères écologie Citoyenne lors de la campagne des
municipales. Cette grande bienveillance dont il a fait preuve alors envers
cette école, serait-elle liée aux raisons de son
arrivée sur Bagnères ?
· Qui
va payer le chauffage de la salle des fêtes de Marsas ? Les contribuables
du village ou les parents des élèves ? Parce que refuser de participer au
coût de la scolarité publique des enfants de Marsas pour accepter gratuitement
de loger des enfants d’une école hors contrat, cela donne un aperçu de
l’engagement politique de M Viau !
Jamais à l’abri d’une contradiction,
après avoir été UDI, puis socialiste puis LREM, après avoir chanté « nos
chansons des Baronnies » avec le Président Macron, Philippe Viau va à
l’encontre de son nouvel « ami » qui lui, semble bien décidé à faire
le ménage dans les écoles hors contrat. Sûr que M Macron sera ravi d’apprendre
que, sur le territoire de la Bigorre, qu’il chouchoute au point d’y envoyer
comme préfet son attaché de cabinet, les représentant LREM conchient l’école
publique pour cirer les pompes des écoles Steiner. Et le député, le Président
de la CCHB, auparavant Radical de Gauche et donc empreint des valeurs laïques,
partagent-ils cette vision de l’école laïque et républicaine ?
* La
scolarisation d'un enfant hors de sa commune de résidence est soumise à un
mécanisme de répartition des frais de scolarisation entre commune d'accueil et
commune de résidence défini aux articles L. 212-8 et R. 212-21 à 23 du code de
l'éducation. … Lorsque la commune de résidence ne dispose pas de capacité
d'accueil suffisante, la contribution aux frais de scolarisation dans une autre
commune revêt un caractère obligatoire.
vendredi 9 octobre 2020
Bagnères, le retour du train ?
« Gouverner, c'est prévoir ; et ne rien prévoir, c'est courir à sa perte »
(Emile de Girardin)
Avoir une vision d’avenir, voilà ce que nous attendons des
élus. Et s’il y a bien un dossier qui illustre cela, c’est bien celui de la
voie ferrée reliant Bagnères à Tarbes.
Bagnères a été, en 1862, la 1ère des villes d’eau
du sud-ouest à être accessible par voie ferrée. Le transport de voyageurs cessa
en1970 et la ligne ne sera utilisée que par les usines Soulé avant de
s’éteindre progressivement. Pour autant, les Bagnérais n’ont pas oublié !
En 2006, les élus de la CCHB décident d’investir 1,2
millions d’euros dans la construction d’un bâtiment de près de 2 000m2 pour
CFD (Compagnie des Chemins de Fer Départementaux) installé sur le site Soulé. En 2008, CAF (groupe ferroviaire espagnol)
rachète CFD et pérennise l’activité industrielle du site. (1)
De par sa présence auprès des salariés de CFD, la CGT est
toujours intervenue depuis les années 2000, sur la nécessité de réhabiliter la
voie ferrée, et a dénoncé l’aberration d’une usine ferroviaire non reliée au
rail ce qui nuit grandement au développement de ce site industriel.
Le Maire de Bagnères, Rolland Castells, a toujours œuvré
pour la préservation de l’emprise de la voie et ne pas hypothéquer ainsi une
réouverture potentielle. En 2010, il est soutenu par Josette Durrieu,
Présidente du Conseil Général, qui confirme l’intérêt qu’elle porte à cette
réouverture, tant pour des raisons environnementales qu’économiques.(2) Cette
réouverture est ainsi inscrite dans la Convention Territoriale du Pays de
Tarbes et de la Haute Bigorre, document cosigné par l’Etat, le Conseil
Régional, le Conseil Général et la CCHB qui prend en compte les différentes
utilisations possibles : fret, transport de passagers, tourisme… (3)
A cette même date, l’opposition municipale par la voix de
Michel Martin, élu de Bagnères Solidaire, portait le projet de remplacer la voie
ferrée par une voie verte réservée aux cyclistes, position partiellement
abandonnée lors des élections de 2014.
La remise en état de la voie ferrée Tarbes -Bagnères devient
un enjeu économique majeur pour Bagnères et la Haute Bigorre : enjeu à la
fois économique pour consolider le tissu industriel, mais aussi touristique
pour assurer une liaison avec Tarbes, et environnemental pour réduire le trafic
des voitures sur le CD8 entre les 2 villes. C’est cette position que les élus
du Front de Gauche ont toujours défendue.
Compétence régionale, l’avenir du transport ferroviaire a
attiré une foule de Bagnérais lors d’une réunion publique des Etats généraux du
rail qui a eu lieu le 31 mai 2016 à Bagnères, car l’espoir de voir la ligne
rouvrir est loin d’être enterrée.(4) (5) Le 2 décembre a également eu lieu une réunion publique sur "les chantiers pour l'avenir des transports en Occitanie" à Tarbes où la question a été une nouvelle fois soulevée. Mais que de temps perdu avant que soit
véritablement étudié le retour du train sur cette ligne ! Plus de10 ans de
tergiversations des uns et des autres : coût trop élevé pour les uns, mise
en place d’un outil non rentable pour d’autres, évaluation du coût passant de 50 à 75 millions d'euros... (6)
Aurait-il fallu que cette ligne Morcenx-Bagnères passe par
Marsas avec un terminus à Beaudéan pour que les édiles de ces deux villages (respectivement
président du SCOT et président de la CCHB depuis 2013) daignent prendre le
dossier en main et entendent les demandes conjointes des habitants de la
CCHB, de la CGT-CFD, des responsables industriels, des élus du Front de Gauche,
de la Confédération Paysanne qui a porté ce dossier au CESER, et des maires de
Bagnères (Castells et Cazabat principalement) ?
Réactivé en 2019 par le Conseil Municipal de Bagnères qui a
vote une motion à la quasi-unanimité (-2 voix de Bagnères solidaire refusant d’y
associer le transport des voyageurs), (7) la demande a été portée et votée par la
CCHB qui a décidé de lancer une étude de faisabilité pour le fret mais aussi
pour la partie voyageurs (80 000€). Etude décidée en octobre 2019 et appel
d’offre clôturé le 7 septembre 2020 (on ne peut pas dire qu’il y ait précipitation ….)
Cependant, malgré le coût démesuré investi dans le document
du SCOT, autant ses auteurs (dont son Président, le maire de Marsas), dans la
partie « liaisons et transports collectifs » parlent de la gare de
Tarbes, de l’aéroport de Lourdes-Ossun et de l’autoroute, autant il n’est
nullement fait allusion à la voie ferrée Tarbes-Bagnères. Soit les concepteurs
ne connaissaient pas son existence, soit ils n’en avaient cure, mais pour un
document qui se déclare engager l’avenir des 15 prochaines années, cela laisse
rêveur…. Apparemment, ils n’avaient pas anticipé la crise du transport aérien et
donc la relance du transport ferroviaire !
« Ne pas prévoir » se traduit de façon très
concrète par le transport de 43 rames de banlieue MI2N de la ligne A du RER
francilien par la route : transport de nuit par 2 semi-remorques, passage
de 7 ronds-points, passage sous les ponts délicat, soit plus de 2 heures pour
sortir de Tarbes !!! Bonjour le coût financier et environnemental !!!
Le coup de théâtre est venu de l’Etat qui, par la voix du Ministre des transports, vient d’annoncer
une enveloppe de 8 millions d’euros dédiée à la réouverture de la ligne dont la rénovation serait estimée à 20 millions d'euros. Il est
nécessaire que le chantier soit lancé impérativement dans les plus brefs délais
car il s’agit bien de l’avenir économique de la Haute Bigorre qui est en jeu.
Souhaitons que les choix désastreux d’abandon du train ces
dernières années soient derrière nous et qu’une prise de conscience des
responsables politiques les amènent à faire une marche arrière bienvenue.
Cette réouverture sera un joli pied de nez à tous ceux qui
ricanaient face à nos demandes incessantes de réouverture de la ligne.
lundi 28 septembre 2020
Bilan de 3 mois de mandat des élus municipaux et communautaires
Nous n’aborderons pas le bilan de la
majorité, il suffit de lire la presse et les comptes rendus des conseils
municipaux et communautaires.
Par contre, au vu de la place qu’ont
occupé dans les médias et sur les réseaux sociaux, les listes d’opposition,
nous allons faire un petit point de leur action vu qu’on ne les voit ni ne les
lit plus nulle part.
Dans une « charte éthique »
signée par la liste fusionnée BEC et LREM, les candidats s’engageaient à
communiquer auprès des Bagnérais leur action, et donc leurs prises de position
lors des Conseils et de ce fait, expliciter leurs votes. Enfin, c’est ce que
naïvement nous avions cru comprendre. Enfin, c’est ce qu’ont fait régulièrement
les 3 groupes d’opposition de la précédente mandature. Et ce que fait
régulièrement « Tarbes citoyenne » après chaque conseil municipal. Or,
à ce jour, rien, silence total, aucun compte-rendu aux Bagnérais n’est diffusé
ni dans la presse locale, ni sur internet.
Aussi nous sommes allés consulter les CR
des deux assemblées. Nous ne reviendrons pas sur les petits arrangements entre
amis qui ont permis à la République en Marche de monopoliser la majorité des
postes de vice-présidents à la CCHB, la presse les a suffisamment mis en
lumière. (pour rappel, LREM est représentée à la CCHB par M Brune, Mme Abadie,
M Viau, M Roux, M Robbé, et Ms Dethou et Menvielle qui sont trop proches de leur
président pour ne pas en partager les points de vue).
Par contre, en regardant attentivement
les votes de nos élus d’opposition et plus particulièrement les votes de la
liste Roux, on observe que :
· Il n’existe aucune unité de vote entre les 6 élus ce qui
pourrait faire croire que liberté de vote est donnée à chacun, mais aussi, plus
prosaïquement, qu’aucun travail en amont des conseils n’est fait
· De façon surprenante, Mme Nicolas ne donne pas son pouvoir
de vote à son colistier du BEC mais à M Roux lors de son absence à un CM
· M Robbé s’est abstenu sur la totalité des votes des
délibérations au Conseil Municipal alors qu’il s’est prononcé en faveur de
toutes les délibérations lors du Conseil Communautaire
· Plus étrange, alors qu’il s’abstient sur les indemnités des
élus municipaux, il vote pour la délibération octroyant des indemnités aux vice-présidents
de la CCHB (dont lui…). Ce qui lui permet de s’octroyer généreusement une
indemnité de 13% de l’indice terminal brut de la Fonction Publique en tant que
vice-président. Ce qui correspond à l’indice majoré 830* que l’on multiplie par
la valeur du point d’indice de la FP (4,6860€) auxquels on prend 13% :
830 x 4,6860 x 13% = 505,62€brut / mois.
Nous nous attendons à voir M Robbé dans les futures
manifestations des fonctionnaires réclamant le dégel du point d’indice !
Il y sera le bienvenu !
· De même, M Robbé s’abstient de voter pour donner au Maire
délégation de la gestion de la dette sur Bagnères, alors qu’il vote pour donner
délégation à M Brune sur la dette sur la CCHB.
Comme nous le craignions, il semble que nos
élus de l’opposition bagnéraise se soient mis au service de la CCHB et de son
président. Rappelons toutefois que Bagnères contribue à hauteur de 70% au
financement de la Communauté de Communes alors qu’elle ne représente que 42% de
sa population. Le choix assumé de soutenir l’actuel Président de la CCHB (choix
bien payé en retour puisque 3 élus de l’opposition récupèrent des
vice-présidences) est clairement destiné à mettre la municipalité de Bagnères
en minorité dans sa volonté de réintroduire de la justice et de l’égalité dans
le fonctionnement de ce machin qu’est devenue la Communauté de Communes (qui
n’en a plus que le nom du reste, car de commun, il n’y en a plus guère).
Afin de faire vivre la démocratie au
plus près des citoyens, il devient nécessaire que les élus de l’opposition
s’expriment au plus vite et donnent à la population des explications claires
sur leurs prises de position.
Un séisme important dans les années à venir
Sous le titre « La Bigorre touchée par un séisme important dans les années à venir », la Nouvelle République du 5 novembre relaie les propos...

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Fermeture de nuit des urgences de l'hôpital Depuis le mois de septembre, les urgences de l’hôpital de Bagnères sont fermées de 19h à 9h...
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Julien Robbé est un élu municipal d’opposition et détient également un mandat de vice-président à la Communauté de Communes de Haute Bigor...
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Sous le titre « La Bigorre touchée par un séisme important dans les années à venir », la Nouvelle République du 5 novembre relaie les propos...